Faute de partenaires privés pour la construction des infrastructures, le maire Bruno Marchand a annoncé que le tramway de Québec basculera vers un plan B.
Par Estelle Lévêque
Vendredi dernier, Mobilité de la Capitale a annoncé à la ville de Québec qu’elle ne déposerait pas de propositions financières. Bruno Marchand a ainsi décidé de mettre fin à l’appel d’offre. Faute de partenaires privés pour la construction des infrastructures, le Tramway de Québec basculerait donc vers un plan B.
En proposant de devenir le maître d’œuvre numéro 1 de cette étape, la ville de Québec remet donc cette décision entre les mains du gouvernement provincial. « On a proposé une alternative au gouvernement, on attend présentement la réponse. C’est l’occasion pour M. Legault et son gouvernement de montrer qu’ils ont à cœur la ville de Québec », a déclaré Bruno Marchand.
Des coûts estimés à 8,4 milliards
De son côté, lundi, François Legault avait averti que le projet de tramway devrait se profiler à « un coût raisonnable ». Le projet de transport devrait également, selon le premier ministre, peut-être « s’ajuster pour répondre mieux aux besoins de la population ».
En mêlée de presse, aujourd’hui, ce dernier a par ailleurs annoncé que le gouvernement va « s’asseoir avec Bruno Marchand, avec la Ville de Québec, au cours des prochains jours pour discuter du projet », relate La Presse. De son côté, le maire de Québec garde espoir. « C’est l’occasion pour M. Legault et son gouvernement de montrer qu’ils ont à cœur la ville de Québec », a-t-il soutenu.
En point de presse, ce matin, Bruno Marchand a annoncé que le coût du projet réalisé en interne s’élèverait à 8,4 milliards de dollars. Il s’agit d’un chiffre qui a plus de doublé depuis les 4 milliards initialement estimés.
Afin d’atteindre ses objectifs, la ville de Québec planifie de construire le projet en trois phases plutôt qu’une. Celle-ci débuterait avec la portion de Legendre à l’université Laval. Puis, celle-ci se poursuivrait de l’université Laval à la station Jean-Paul l’Allier avant de se terminer, dans un troisième temps, du quartier Saint-Roch à d’Estimauville.
Soutien de Transition Québec
De son côté, la conseillère de Limoilou et cheffe de Transition Québec se réjouit de cette nouvelle étape qu’elle estime être « la bonne solution ». Pour la conseillère, la mise en marche concrète du projet doit s’accélérer.
« Nous devons pelleter de la terre tout en planifiant les prochaines étapes de ce grand chantier. Je crois que nous avons tous compris que l‘augmentation des coûts est le prix à payer de l’inaction et des remises en question. Je crois que les gens des quartiers périphériques doivent savoir que ce projet est pour eux aussi. Il faut avoir une vision à long terme avant que la densification s’accélère. Nous éviterons ainsi les problèmes que nous rencontrons avec la première phase », a affirmé Jackie Smith.
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