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Une référence en cinéma et télévision à Québec

ecole cinema television(Photo : École de cinéma et de télévision de Québec)

Garry Gagnon, enseignant et co-fondateur de l’École de cinéma et de télévision de Québec (ECTQ), nous parle des programmes offerts par l’école et des réalités des milieux du cinéma et de la télévision.

Par Mélissa Gaudreault

Fondée il y a près de 20 ans sous un autre nom, l’école a toujours eu la même mission « d’essayer de donner la matière pour que l’étudiant soit capable de rencontrer le métier. C’est pourquoi on a choisi de prendre des professeurs qui viennent du milieu, parce qu’ils viennent enseigner directement ce dont le milieu a besoin et on évite le décalage qui se passe souvent entre l’école et le milieu du travail, et s’il y a des changements à apporter à l’enseignement, ça se fait à mesure », nous explique M. Gagnon.

Formation

L’École de cinéma et de télévision offre six formations différentes :

  • Réalisation
  • Jeu
  • Montage
  • Scénarisation
  • Caméra lumière (traitement de l’image)
  • Prise de son et mixage (traitement du son)

L’enseignant et co-fondateur de l’école mentionne que la « formation est à 70% pratique versus 30% théorique », qu’elle ne dure que 17 semaines, ce qui fait que l’étudiant.e n’a pas à faire de longues études et se retrouve rapidement sur le marché du travail.

Il ajoute que chaque formation explore autant le cinéma que la télévision ainsi que le documentaire, le corporatif et la publicité ; les étudiant.e.s sont donc polyvalents et pourront accéder à un bassin d’emplois plus large.

Par ailleurs, le fait de se spécialiser dans seulement un rôle leur permet d’être très bon.ne.s dans leur domaine.

Ils apprennent une variété de choses en cours, telles que :

  • Le protocole de plateau ; comment ça se déroule sur un plateau, pourquoi on fonctionne d’une certaine façon, le rôle de chacun et que tout le monde a sa fonction… et ;
  • le fonctionnement de l’équipement (caméra, éclairage, logiciel de montage du son et de l’image, etc.).

Il va y avoir une rotation des rôles dans les cours pour que les étudiants comprennent les postes/rôles que l’on retrouve sur un plateau.

Faits intéressants

Environ 50% des étudiant.e.s à l’ECTQ viennent de l’international

On retrouve parmi les étudiant.e.s des Suisses qui viennent étudier à l’école et qui repartiront ailleurs que dans leur pays après leur formation parce qu’il n’y a pas d’emploi dans les domaines du cinéma et de la télévision en Suisse.

Les réalités des milieux du cinéma et de la télévision

Les réalités des milieux du cinéma et de la télévision sont en constante évolution, ce qui fait que l’on doit être capable de s’adapter si l’on veut survivre comme entreprise dans ces domaines.

Les ressources

« Le milieu du cinéma évolue assez rapidement par rapport à l’équipement », c’est-à-dire que des nouvelles technologies ou façons de faire se développent régulièrement et on doit obligatoirement suivre ces changements pour pouvoir continuer à travailler dans le domaine.

Il y a de plus en plus de perspectives d’emploi à Québec contrairement à avant où il y en n’avait quasiment juste à Montréal.

Il y a de plus en plus de productions de cinéma qui sont tournés à Québec, mais Québec peut parfois être limité au niveau de l’équipement, de l’espace ou de la main-d’œuvre pour effectuer une grosse production.

La notoriété

Le réseautage est très important autant dans le domaine du cinéma que celui de la télévision, surtout quand on est à la recherche d’un emploi.

Néanmoins, ce n’est pas parce que quelqu’un est connu dans le milieu que c’est plus facile de faire approuver un projet ou d’obtenir des contrats ou des emplois. C’est la façon dont on se présente plus que son expérience qui importe.

C’est autant difficile de percer dans le domaine du cinéma que celui de la télévision. Le domaine de la publicité est très payant mais plus exigeant et plus dur à percer, puisqu’on va souvent embaucher des personnes d’une certaine notoriété. « Dans le monde de la publicité, tu peux avoir fait une dizaine de jours de travail et tu peux avoir fait ton année en salaire », déclare le co-fondateur de l’ECTQ.

Les exigences du milieu

« Ce qui a beaucoup changé, c’est que quand on veut présenter un projet, il faut pratiquement que le projet soit presque tourné pour montrer au diffuseur ou à la personne à quoi ça va ressembler. » – Garry Gagnon

Aussi, les producteurs et diffuseurs de grandes productions ont de plus en plus de pouvoir sur le choix des personnes qui vont effectuer un contrat et vont plus prioriser les retombées économiques que le côté créatif, par exemple en choisissant un gros nom pour aller chercher un plus grand auditoire. Ce pouvoir que les réalisateurs ont perdu n’est pas revenu à la normale. Par contre, les petites productions ou entreprises sont moins touchées par cet enjeu.

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