Les chiens qui améliorent votre qualité de vie

Val-Bélair – Pascale Rabaraona, directrice du Volet psychologique pour la Fondation TOGO, nous parle de la fondation, des chiens d’assistance psychologique et des chiens d’intervention.

Par Mélissa Gaudreault

« La fondation a été créé par Noémie Labbé-Roy qui a un BACC en psychoéducation. On entraine des chiens abandonnés en chien d’assistance psychologique ou en chien TOGO d’intervention pour des premiers répondants ou intervenants de première ligne pour les établissements. »

Les chiens d’assistance psychologique sont offerts seulement pour les personnes souffrant soit d’un trouble du stress post-traumatique (TSPT), d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA) ou d’un trouble d’anxiété généralisé.

Elle ajoute que le service de chien d’assistance psychologique est gratuit, donc ceux qui en bénéficient n’ont pas besoin de débourser une cenne.

« On reçoit des dons de particuliers, d’entreprises qui veulent nous soutenir à l’occasion, sauf pour Wounded Warriors Canada qui eux financent le volet chien d’intervention pour les vétérans et premiers répondants. »

Les chiens d’assistance psychologique

Pour ce service, la Fondation TOGO envoie des bénévoles dans les refuges partout au Québec afin de trouver des chiens qui pourraient répondre aux critères pour devenir des chiens d’assistance psychologique, nous explique la directrice du Volet psychologique de la fondation.

Plusieurs évaluations sont fait avant de choisir le chien et même quand l’équipe pense qu’il fera l’affaire. On regarde notamment si le chien a tendance à faire de la protection de ressources, s’il est confortable avec les enfants et les manipulations, s’il est calme parce qu’on ne veut pas un chien avec trop d’énergie, etc.

Les duos humain-chien ne se font pas automatiquement ; ils se choisissent l’un et l’autre. Donc, parfois on peut essayer un chien et ça peut ne pas cliquer entre lui et l’humain. Dans ces cas, on essaie avec un autre animal.

L’équipe de la Fondation TOGO a une expertise multidisciplinaire, c’est-à-dire que chaque personne a différentes expertises, souvent une liée au domaine psychologique humain et une formation au niveau animal.

C’est important d’avoir les deux, insiste Pascale Rabaraona, parce que leur travail est de former des duos humain et chien.

« On dit que c’est des chiens TOGO d’assistance psychologique. La personne qui fait la demande chez nous a besoin du chien pour bien fonctionner de manière autonome au quotidien. »

Quand une personne souhaite faire une demande pour un projet de chien d’assistance, elle doit obligatoirement avoir un papier d’un médecin, d’un psychologue ou autre professionnel de la santé qui approuve son projet.

« Ça veut dire que la personne a déjà des moyens qui sont mis en place pour fonctionner au quotidien. On vient ajouter le chien pour l’aider à retrouver une autonomie qu’elle n’avait pas tout à fait à 100% avant d’avoir le chien. Par exemple, j’ai des bénéficiaires qui me disent que depuis que le chien est présent chez-eux qu’ils ont baissé leurs médications, qu’ils dorment mieux, qu’ils se sentent plus en sécurité avec le chien, que ça leur permet d’aller prendre une marche seul avec le chien sans avoir besoin d’être accompagné par quelqu’un d’autre… Le chien aide nos bénéficiaires à avoir une qualité de vie adéquate. »

Les chiens sont entrainés à répondre à des alertes, plus précisément des manifestations physiques du bénéficiaire lors d’un moment d’anxiété ou une crise de panique. Dans ces situations, le chien va notamment mettre sa patte sur la cuisse de la personne pour la ramener dans le moment présent.

Aussi, « les chiens TOGO d’assistance psychologique peuvent aller n’importe où tant que c’est sécuritaire pour le chien », déclare Pascale Rabaraona, directrice du Volet psychologique pour la Fondation TOGO.

Les chiens d’intervention

Les chiens d’intervention « sont des chiens qui sont entrainés pour des établissements de paramédics, de policiers, des CIUSSS ou autres. En ce moment, on a par exemple un chien avec la Coopératives des techniciens ambulanciers de la Montérégie », affirme-t-elle.

Le chien est là pour soutenir les paramédics dans leur travail, qui peut être très difficile sur le plan psychologique, puisqu’on les appellent quand ça ne va pas bien. Ils peuvent potentiellement développer un trouble du stress post-traumatique parce qu’ils sont souvent exposées à des situations stressantes et traumatisantes.

Le chien va alléger un peu leur journée de travail et leur donner le sourire. Sa présence peut aussi diminuer la tension artérielle et l’anxiété, ainsi que les aider à vivre dans le moment présent.