Le maire Bruno Marchand encourage la population et les entreprises à soutenir les médias locaux, provinciaux et nationaux.
Par Estelle Lévêque
Le contexte actuel devient de plus en plus difficile et inquiétant pour de nombreux médias au Québec. Après le licenciement de 547 employés chez TVA le mois dernier, c’est Radio-Canada qui annonçait, hier, la suppression de 800 postes, soit 10% de ses effectifs.
À échelle plus locale, MetroMedia annonçait cet été la suspension définitive de ses activités. Pour ceux qui perdurent, le bras de fer entre Meta et le gouvernement canadien met à mal la diffusion des actualités auprès de la population.
Le rôle du gouvernement
Pour Bruno Marchand, « la situation est alarmante ». De ce fait, il invite le gouvernement comme les citoyens de Québec à porter une attention particulière à ces enjeux d’actualité.
« Une société sans médias, c’est une société très mal prise. Qu’on les aime, qu’on ne les aime pas, ce n’est pas là dessus qu’on devrait juger l’importance des médias. Dans les endroits ou il y a moins de médias, la démocratie est plus mise à mal. »
À ce sujet, le maire de Québec estime que le gouvernement ne doit pas être le seul à chercher des solutions. Au-delà de la recherche d’entente entre le gouvernement national et l’entreprise Meta, la ville de Québec apporte son soutien au boycott en cours. « La ville de Québec continuera de ne pas investir dans Meta tant qu’il n’y aura pas d’entente », déclare M. Marchand.
Par ailleurs, à l’aube du dévoilement du budget de la ville de Québec, le maire soutient qu’un budget sera alloué à l’investissement dans les médias.
Actions citoyennes
Par la suite, lors de son plaidoyer, le maire de Québec a lancé un appel aux citoyens de la ville. « Je pense qu’on devrait s’abonner », affirme-t-il. Dons et abonnements payants pourraient, selon ses dires, faire office de cadeau de noël à soi-même ou à ses proches.
Concernant les commerces et entreprises, il invite les décideurs à acheter de la pub localement auprès des journaux. « Comme entreprise, on sera jamais mieux servis que par nos médias. Pour rendre compte de ce qui se fait, pour être capable de faire de la promotion », conclut-il.
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