À la lumière d’une première année d’activité, l’organisme Emprises – espaces urbains fait le point sur ses objectifs futurs, pour un verdissement plus efficace.
Par Estelle Lévêque
Au sujet du verdissement, la dernière année a été riche en mouvements. Janvier marquait le lancement officiel du Collectif Canopée, dédié au verdissement urbain dans la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. En juin, Emprises – espaces urbains débutait sa mission dans les quartiers centraux de Québec. Puis, au mois de novembre, neuf organismes lancaient le Front Commun des secteurs Basse-Ville, Limoilou, Vanier pour réclamer la priorisation du verdissement de leurs quartiers.
Par ailleurs, au fil de l’année, Collectif Canopée et Emprises – espaces urbains célébraient l’atteinte de leurs objectifs. Pour les premiers, le 2000e arbre du nombre total d’abres visés en 2023 fût planté en octobre. Au même moment, l’organisme Emprises – espaces urbains célébrait 100 arbres plantés à Limoilou.
« On est tous vraiment contents de l’effort de l’an 1 », commente Mathieu Caron, directeur général de Emprises – espaces urbains, suite à une rencontre commune des organismes impliqués dans le verdissement des quartiers centraux. « 313 arbres dans La Cité-Limoilou, pour une première année, c’est satisfaisant. On est fiers de ça et on célèbre l’effort qui a été mis dans nos quartiers. »
Objectifs quantitatifs et qualitatifs
Évidemment, en parallèle d’une satisfaction générale, les efforts se poursuivent. Au regard des plantations de 2023, les actions à poser pour Emprises – espaces urbains, et surtout la façon de les mener, se précisent.
« On va essayer de se faire un plan d’action sur plusieurs années, en collaboration avec la Ville, pour se fixer des seuils et objectifs sur ce territoire », affirme M. Caron. Ainsi, ces derniers seront à penser en termes de qualité autant que de quantité. « À chaque plantation, on essaie de choisir un arbre à grand déploiement, avec un assez grand gabarit de tronc. On est conscient que chaque arbre qu’on plante [à Limoilou] est beaucoup plus énergivore à planter que n’importe quel arbre en périphérie urbaine. »
En effet, le besoin de verdissement en basse-ville est indissociable des difficultés liées au secteur et, donc, de la nécessité d’y redoubler d’efforts.
Grappes de plantation
Afin d’encourager un verdissement urbain efficace, Emprises – espaces urbains souhaite mener des actions regroupées.
« Notre intention est de continuer à planter dans les cours-arrière, les ruelles, chez les particuliers, à une fraction du prix de la valeur réelle de l’arbre », soutient M. Caron. « Le problème avec ça, poursuit-il, c’est que le déplacement d’une équipe et de toute la machinerie pour planter deux arbres, ça n’est pas payant. C’est presque la même organisation que pour aller planter vingt arbres dans une cour d’école ou deux cents arbres dans un golf à Cap-Rouge. » Ainsi, créer des « grappes » de plantation permettrait à l’organisme des déplacements optimaux et performants.
Brigade de bénévoles
Par ailleurs, Emprises – Espaces urbains se donne pour objectif, dans les trois prochaines années, de rassembler une brigade conséquente de bénévoles. Ainsi, en plus de volontaires pour la plantation d’arbres sur le terrain, l’organisme pourrait bénéficier de soutien sur plusieurs volets.
« Des gens pourraient nous aider à marcher dans les quartiers pour reconnaître le potentiel de plantation des sites. D’autres pourraient nous aider à faire de la saisie de données efficace. Puis, des grands parleurs pourraient nous aider à convaincre et sensibiliser les propriétaires. »
Dans le cas où l’organisme arrivait à rassembler toutes ces actions bénévoles, le directeur général affirme que l’équipe pourrait espérer planter quatre fois plus d’arbres qu’elle ne le fait actuellement.
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