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Une immersion dans le monde du golf féminin

golf femmes universite lavalLa preuve que le golf n'est pas un sport masculin. (Photo : Louis Charland)

Nous avons discuté avec Kevin Bergeron, entraineur de l’équipe féminine de golf du Rouge et Or, à propos de l’équipe et de l’engouement des filles pour ce sport traditionnellement masculin.

Par Mélissa Gaudreault

L’équipe féminine de golf du Rouge et Or a été créé il y a un peu plus de 25 ans pour répondre à la demande grandissante de joueuses de niveau amateur qui souhaitaient continuer à jouer et compétitionner au niveau universitaire.

L’Université Laval est ainsi l’une des premières universités à avoir intégrer une équipe de golf féminine.

Kevin Bergeron a toujours eu une passion pour le golf. D’abord comme joueur, puis en tant qu’entraineur de joueurs et joueuses dans des clubs de golf qui voulaient faire de la compétition, et par sa rencontre avec des entraineurs de haut niveau.

C’est de jouer un an avec le Rouge et Or qui lui a amené l’opportunité de devenir l’entraineur de l’équipe féminine, rôle qu’il occupe depuis 10 ans.

Fait intéressant, il entrainait plus de filles que de gars dans les clubs amateurs.

Composition de l’équipe

L’équipe féminine de golf du Rouge et Or compte autour de 8 joueuses chaque année ; il en faut quatre pour participer aux compétitions et on double ce nombre pour avoir des remplaçantes au besoin et pour avoir les meilleures joueuses possibles sur les parcours.

L’équipe a grossi depuis que Kevin Bergeron est l’entraineur ; elle comprenait seulement cinq joueuses à l’époque. Cette progression s’explique par le fait que l’équipe s’est fait connaitre et a réussi à recruter plus de joueuses.

Comme comparatif, l’équipe masculine compte 12 joueurs (5 en compétition).

Au niveau du recrutement, les joueuses font principalement parties de l’une de ces catégories : des filles qui performent bien dans les clubs au niveau junior qui veulent continuer à jouer au niveau universitaire et rester au Québec, des filles de Québec qui étudie à l’Université Laval qui veulent jouer au golf, ou des étudiantes étrangères (ex.: de la France) qui viennent s’entrainer au Québec.

L’entraineur mentionne que le recrutement est parfois difficile parce qu’il n’y a pas encore beaucoup d’expertise dans le golf féminin amateur et que le sport est encore peu attrayant et connu chez les filles :

« Il y a beaucoup de travail à faire dans les clubs de golf pour construire des programmes spécifiques aux filles, parce que les filles et les gars n’apprennent pas de la même façon, ils ont des besoins différents. Souvent chez les filles, ça commence au niveau social. Avoir des amies, avoir d’autres filles au club avec elles pour partager ce moment-là. Et ensuite vient la performance. Il y a un manque au niveau de l’introduction au golf chez les filles. »

Saison de golf et objectifs

Comme on s’en doute, la saison de compétition en golf est très courte ici, au Québec, en raison du climat. Elle se déroule de la fin août à la mi-octobre et d’avril à juin.

Les compétitions servent à se qualifier et à se préparer pour la dernière et la plus grosse compétition de la saison : le championnat canadien qui se tient au début juin.

L’équipe participe aussi à deux compétitions non-officiel dites NCA aux États-Unis, mais elles servent uniquement de pratique puisqu’elles ne font pas partie du circuit et ne comptent donc pas dans le pointage.

Le reste de l’année, les joueuses s’entrainent physiquement et mentalement. À partir de la mi-octobre jusqu’au fêtes, c’est de l’entrainement de préparation physique, à raison de cinq entrainements par semaine.

Elles reprennent l’entrainement avec leurs bâtons, en jouant dans une salle intérieure équipé d’un simulateur de parties seulement après les fêtes.

Puis, elles participent à un camp d’entrainement en mars au Mexique en extérieur avant de ressortir s’entrainer à l’extérieur en avril à Québec et participer à quelques compétitions (NCA) jusqu’au championnat canadien en juin.

Côté résultats, « ça fait cinq championnats provinciaux sur six qu’on gagne dans les six dernières années », souligne Kevin Bergeron.

« Notre objectif, c’est d’essayer de gagner le championnat canadien l’année prochaine », ajoute-t-il, et d’« être toujours dans le top 3 au niveau canadien. »

Qualités d’une bonne joueuse de golf

Nous l’avons questionné sur ce qui fait selon lui une bonne joueuse de golf. Voici ce qu’il nous a répondu.

Les principales qualités qui distinguent et avantagent grandement de très bonnes joueuses des autres sont si une fille frappe loin, qu’elle est bonne pour frapper avec un bâton court et a de la vitesse ET si elle est bonne au putting à l’intérieur de 10 pieds et bonne pour « scorer ».

Il ajoute que si une joueuse positionne sa balle loin des autres, qu’elle est capable de frapper des coups plus courts et d’être précise, elle aura un avantage.

Enfin, avoir une force mentale, un esprit stratégique, et une bonne capacité d’adaptation aux défis que l’on peut rencontrer sur un parcours est nécessaire.

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