L’exposition Lutte. Le Québec dans l’arène débutait hier au Musée de la civilisation. Conçue par le metteur en scène Robert Lepage et la compagnie de création Ex Machina, elle relate l’histoire de la lutte au Québec et met de l’avant le côté divertissement de cette discipline.
Par Mélissa Gaudreault
Sport, théâtre, cirque ou divertissement? La lutte est tout cela à la fois!
Immergez-vous dans cet univers éclaté et explorez les époques marquantes de la lutte, ses personnages et son évolution au Québec.
De la grange au Madison Square Garden, en passant par les salles communautaires et les arénas, la lutte rallie des adeptes d’horizons variés.
Nul besoin d’être fan de lutte apprécier cette exposition éducative et surprenante.
L’exposition est présentée jusqu’au 20 avril 2025 au Musée de la civilisation.
Une exposition instructive
Ceux et celles qui aiment visiter les musées pour acquérir de nouvelles connaissances seront définitivement comblé.e.s avec cette exposition.
On survole différents types de lutte autour du monde, les premières apparitions de la lutte et son évolution tout en découvrant les lutteurs et lutteuses qui ont marqué les époques, on prend conscience que la lutte n’est pas seulement un sport de combat mais aussi un art et même un divertissement et plus encore.
En effet, on oublie que la lutte servait à la base à divertir le public, que les combats étaient souvent arrangés et qu’on y ajoutait des artifices, que ce soit dans les combats de gladiateurs dans l’Antiquité ou ceux présentés à la télévision.
Une exposition surprenante et moderne
Bien que l’on en apprend beaucoup sur la lutte, ce qui fait que cette exposition est aussi intéressante et qu’elle rejoindra un large public selon moi, c’est qu’elle est bien dosée et captivante.
Elle n’est pas uniquement constituée de textes à lire.
Elle contient aussi des objets comme des costumes et des figurines de lutteurs et lutteuses, et s’inspire d’Hollywood avec un espèce de « Walk of Fame » de personnalités marquantes du monde de la lutte, par exemple.
Mais ce qui la distingue vraiment des autres expositions, c’est son utilisation intelligente de la perspective et d’illusions d’optique qui sont rendus possibles grâce à la technologie non seulement moderne mais aussi un peu plus vieille que certains reconnaitront.
Cette approche technologique permet de créer une ambiance qui nous donne l’impression de nous retrouver à un combat, de surprendre les visiteurs et d’attirer ceux et celles qui aiment moins les musées à la base pour le côté parfois trop éducatif et moins divertissant.
Faits intéressants
Fait intéressant, la lutte turque, la lutte mongole, la capoeira font partie du patrimoine culturel et immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
Autre fait intéressant, on apprend grâce à cette exposition que la ville de Québec a été importante dans l’histoire de la lutte, avec La Tour, qui était un édifice à la forme particulière situé dans le quartier Saint-Roch, lieu emblématique de la lutte pendant des décennies.
Le Club Athlétique Champlain s’installe dans ce bâtiment en 1936, puis Jean, Paul et Antonio Baillargeon, Yvon Robert et Édouard Carpentier y performent dans les années 1950, avant de se tourner vers le Colisée puisque La Tour ne pouvait pas accueillir beaucoup de spectateurs.
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