Québec raffole de son àVélo et son maire aussi. Même que les projections du nombre de déplacements pour l’été prochain a été revu à la hausse à 1.1 million du fait que les pronostics de l’an dernier ont été déjoués du simple au double. Budget total en 2024 : 9.5 millions.
Par François Gariépy
En attendant que d’autres municipalités québécoises comme Lévis se joignent au modèle àVélo, le Maire Bruno Marchand jubile au moment d’expliquer le succès incontestable du concept de vélo partage à assistance électrique.
En preuve, on augmente le nombre d’unités à 1300 bicyclettes offertes à partir de 115 stations éparpillées de Place Fleur-de-Lys à Laurier Québec en passant par Loretteville.
Un étalement du service que Marchand compare bizarrement à une tache d’huile qui se répand tranquillement dans la ville, on comprends l’image, c’est l’important.
Inévitablement, Val-Bélair, Cap-Rouge et Beauport apparaitront sur la carte, la volonté politique est palpable, c’est une question de quelques saisons avant un déploiement total à Québec.
Début de saison prévue le 1er mai avec une petite augmentation des frais d’usage d’environ 5% pour les cyclistes d’un jour et les abonnés, alors que la tarification à la minute sera dorénavant offerte à 30 sous la minute avec un frais de déverrouillage de 1$.
Un avantage selon la présidente du RTC Maude Mercier-Larouche qui comblera la plupart des usagers, sachant qu’un déplacement se fait en moyenne en 15 minutes.
L’abonnement annuel valide pour 12 mois consécutifs est offert à 140$ avec la possibilité de réclamer un casque gratuitement.
Un mot sur la bécane en aluminium construite au Saguenay sous l’égide de Devinci. Avec l’épreuve du temps, le choix de ce modèle fiable fut déterminant dans le succès de l’opération.
Tellement peu de bris, outre les sempiternels crevaisons, quelques selles déchirées et guidons croches, que le nombre de vélos retirés depuis quatre saisons se limite à quelques unités seulement, trois ou quatre selon les intéressés.
Le choix de jantes de 26 pouces lacées sur moyeu Nexus de Shimano n’est le plus élégant dans son croisé de rayon, mais c’est une roue solide devenue référence. Aucun àVélo volé du fait qu’ils sont tous retraçables avec la puce.
Quant à l’idée de prolonger le service àVélo durant la saison froide, question d’être conséquent avec la politique hivernale de déneigement des pistes cyclables, le directeur général de Capitale Mobilité Michel de Mauraige expliquait lors du point de presse de mars dernier que la batterie actuelle ne permet pas d’offrir le service en hiver, on ne peut laisser les vélos dehors la nuit avec des températures sous zéro Celsius en pensant offrir une autonomie convenable.
Combien pour un bon vélo (musculaire) ?
C’est la question qu’on se pose tous au moment de choisir son vélo, particulièrement depuis la pandémie, alors que les prix ont totalement explosé.
Parmi les exemples frappants, je constate l’arrivée de vélo de montagne entre 1000$ à 1500$ dans les grandes surfaces. Mauvais achat pour la plupart, surtout pour l’ado débutant qui le trouvera lourd et fragile.
Par exemple, suffit de comparer le Schwinn Banofide à 1516$ en Shimano EZFire et freins mécaniques de Walmart versus le Giant Talon proposé pour moins cher avec une transmission Deore et des freins hydrauliques. Idem avec la gamme Fusion de Rocky Mountain, les Rockhopper de Specialized…
Tout sauf les grandes surfaces!
Aussi pour ceux qui magasinent dans la section haut-de-gamme et capotent de réaliser qu’un vélo de montagne tout suspendus avec montage Shimano XT se vend souvent plus de 10 000$ et que les vélos de course en Dura-Ace s’affichent entre 15 000 et 20 000$… Soyez humble!
Rares sont les sports qui vous permettent de posséder le même matériel qu’un champion, alors la prochaine fois qu’on vous proposera un vélo digne du Tour de France, imaginez-vous qu’on vous propose la F1 de Max Verstappen comme prochaine voiture, vous dites quoi?
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