Juin, le Mois national de l’histoire autochtone

Sur décision de la Chambre des communes, datée de 2009, le mois de juin est le Mois national de l’histoire autochtone. En avez-vous déjà entendu parler ? Le gouvernement fédéral en fait « une occasion d’en apprendre davantage sur les cultures, les traditions et les expériences uniques des Premières Nations, des Inuit et des Métis. » Sous quelles couleurs se dérouleront les trente prochains jours ?

Par Florence Bordeleau

Des semaines thématiques

Chaque semaine du mois de juin, des aspects précis de l’histoire seront mis en lumière par différentes activités, dont les détails ne semblent pas encore annoncés.

Le gouvernement fédéral a mis en place des « ressources d’apprentissage » sur chacun des thèmes. Pourtant, outre ces ressources en ligne, peu de choses semblent se tramer pour ce Mois bien particulier. Aucune programmation spécifique à 2024 n’a été publiée ni par le gouvernement fédéral, ni par la CAQ, ni par la Ville de Québec. Le gouvernement Trudeau incite simplement les Canadiens à se renseigner par de la lecture de documents en ligne ou l’écoute de capsules vidéo datées — un programme peu attrayant, en somme. Il invite cependant les gens à s’intéresser et à participer aux initiatives des peuples autochtones eux-mêmes, qui, le 21 juin de chaque année (le solstice d’été), soulignent la Journée nationale des peuples autochtones par diverses fêtes. Le mois de juin est aussi l’occasion idéale pour visiter l’exposition C’est notre histoire, au Musée de la civilisation.

Des organismes culturels en appui 

Certains organismes ont, quant à eux, pris la décision de créer une véritable programmation spécifique à ce mois. C’est le cas entre autres de l’Office national du film du Canada (ONF), qui rendra encore plus de films autochtones disponibles gratuitement sur sa plateforme numérique. Par exemple, les cinéphiles pourront assister au lancement, en ligne, de Notre terre maternelle de Janine Windolph (2023, ONF). Ce court métrage documentaire d’environ une demi-heure a été tourné entre la Saskatchewan et Québec. Le sujet principal gravite autour des liens de parenté et la fracture générationnelle et culturelle, ce qui rappelle un long métrage documentaire paru plus tôt cette année, Tautuktavuk (Sous nos yeux).

L’organisme « Je lis autochtone » souligne à sa manière ce Mois grâce à la participation de plusieurs librairies de la Ville de Québec, notamment les librairies Pantoute, Vaugeois, Quartier, Morency, Hannenorak et LaLiberté. La porte-parole de cette année, Natasha Kanapé Fontaine (Bleuets et abricots), souligne que la littérature autochtone est « héritière des traditions orales, des cultures ancestrales, mais elle est aussi pleine des réalités d’aujourd’hui et aborde une foule de sujets. Il y a de la science-fiction, des bandes dessinées, de la littérature jeunesse. Il y a tout plein de livres pour ouvrir notre esprit. » 

Au cours du mois, quiconque s’aventurant donc à acheter un livre écrit par un membre des Premières nations se verra offrir un mélange de bannique, un pain traditionnel autochtone, ainsi que le nouveau cahier thématique annuel de Je lis autochtone. Ce cahier thématique permet de découvrir toutes les nouveautés livresques autochtones, des entrevues exclusives, une nouvelle inédite et des recommandations littéraires et musicales. 

Plusieurs activités avec des auteurs et des autrices auront lieu tout au long du mois dans plusieurs librairies et bibliothèques de la province.