Publicité
Publicité pour la résidence La Champenoise

Le Festival de la Décroissance : art, communauté et écologie

Bannière du Festival (Courtoisie : Laurent Metais)

Cette année, le Festival de la décroissance, organisé entre autres par le Centre Jacques-Cartier (CJC), voit grand avec une semaine entière d’activités et un samedi festif. Lier collectivité, art et écologie est au cœur des objectifs du festival, qui se déroulera du 13 au 18 mai à l’intersection Langelier / Charest.

Par Florence Bordeleau

Quand décroissance écologique rime avec musique

La troisième édition de ce festival, que nous suivons depuis sa genèse, se démarque des précédentes par ses ambitions décuplées. Les membres du comité organisateur s’attendent à un achalandage de 60 à 80 personnes par soirée animée (cinéma, conférence, etc.) et à 250 personnes la journée du samedi. « C’est la première fois qu’on a une journée entière de festivités, en plus de notre programmation de soir. Le 18 mai, les curieux seront invités à visiter des stands, assister à des ateliers de vulgarisation, mais aussi à se réunir sous le signe de la musique », affirme Laurent Metais, coordonnateur de la vie communautaire et associative et chargé du projet Objectif Résilience au CJC. En effet, la journée se terminera par trois spectacles d’artistes bien d’ici, soit Dom Lebeau (un ancien des Cowboys fringants), la dame Ovale et FilliE. Les prestations auront lieu à l’extérieur, sur le site du CJC et sur la rue Notre-Dame-des-Anges. « Ces activités festives et artistiques permettent de rassembler les gens sous le thème de la décroissance, mais avec un angle plus ludique, débarrassé des grands discours », ajoute Metais. « Je pense de plus que l’art permet d’exprimer des concepts d’une manière complètement différente, et ça vient chercher un public différent. » Selon cet organisateur, les artistes, en tant que personnalités publiques, ont même une forme de responsabilité par rapport à l’environnement. 

En entrevue, le jeune artiste de Québec FilliE se dit quant à lui très heureux de participer à cette belle initiative locale. « Dans mon art, ma musique, mon écriture, le rapport au lieu est vraiment important. J’essaie souvent d’exprimer un sentiment d’appartenance envers ma communauté, mais aussi envers le lieu de cette communauté. » Selon lui, ce sentiment d’appartenance rime bien souvent avec une affection pour le lieu vécu, et le désir d’en prendre soin : « Décider de care pour les petites choses autour de soi, c’est un grand synonyme de décroissance, et c’est le type de décroissance qui me tient le plus à cœur dans ma vie. Mon rapport à l’écologie se traduit souvent en urbanisme : comment pense-t-on nos villes ? Est-ce qu’on veut vraiment laisser toute la place aux chars, et faire de nos lieux de vie des espaces de transit, dans lesquels on ne reste pas vraiment ? À mes yeux, la voiture transperce la ville au lieu de l’investir. » Le slam et la chanson pop sont les deux moyens privilégiés par FilliE pour nous transmettre sa pensée. On n’a qu’à penser à la ligne très catchy « Laissez les jeunes rouler », du slam éponyme, qui nous revient sans cesse en tête après l’écoute, sitôt un skateboarder aperçu sur un trottoir.

Le lien entre communauté et écologie

Vitrine de l’Engrenage St-Roch décorée pour le Festival (Photo : Laurent Metais)

La préoccupation majeure du CJC est « la situation des jeunes de 16 à 35 ans dont le projet de vie ne peut être soutenu par l’offre traditionnelle du milieu scolaire. […] Annuellement, le CJC accompagne environ 1000 jeunes adultes de la Capitale-Nationale grâce à 27 logements sociaux, une dizaine de projets et d’ateliers et une vie communautaire active. » L’organisme se présente donc comme un ancrage pour les jeunes, un incubateur de projets. Quel est donc le lien entre un tel organisme et un festival sur la décroissance économique ? « C’est un peu ma faute », dit Metais en riant. « Il y a trois ans, j’ai obtenu une subvention pour le projet Objectif Résilience, et le festival en a découlé. » Selon lui, la décroissance économique – et le discours écologiste – s’accompagne nécessairement d’un volet communautaire. Dans cet ordre d’idée, le CJC organise des Cafés-réparation, des formations à vocation socio-écologique et autres activités qui visent à montrer que l’action environnementale passe par l’union. L’organisation d’une « Grande Donnerie », le samedi du Festival, est aussi un bel exemple de ce lien entre communauté et écologie.

Tous les évènements du festival sont gratuits.

Commentez sur "Le Festival de la Décroissance : art, communauté et écologie"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.