Québec, le 13 mai 2024 – La piscine municipale Maria-Goretti, située en plein cœur de Charlesbourg, se verra prochainement enjolivée d’une œuvre d’art bidimensionnelle. L’appel à propositions est ouvert aux artistes de la Ville de Québec. La date limite pour déposer son projet est le 5 juin 2024.
Par Florence Bordeleau
« Le concours s’inscrit dans le cadre des nouveaux aménagements du parc, qui incluent notamment la mise aux normes de la piscine extérieure et la construction de son nouveau pavillon, » explique la Ville. Cette volonté de bonifier par l’art les espaces publics est de plus en plus commune dans les projets de Québec. En effet, nous avons déjà vu des projets semblables se concrétiser notamment à Beauport, l’an dernier.
Comme pour les projets précédents, l’œuvre d’art doit pouvoir être appréciée par tous les citoyens, peu importe leur moyen de déplacement : bien sûr, les utilisateurs du lieu devront pouvoir en profiter, mais aussi les automobilistes, et les gens circulant sur le trottoir de la rue adjacente, la rue Paul-Comtois.
« La création devra s’intégrer harmonieusement à la façade du pavillon de la piscine en dialoguant avec son architecture contemporaine. À travers la conceptualisation de son œuvre, l’artiste devra prendre en considération la vocation de loisirs, de sports et de vie communautaire du parc Maria-Goretti. »
La Ville de Québec
Les personnes intéressées peuvent consulter le règlement du concours et les modalités d’inscription au ville.quebec.qc.ca/artpublic.
Maria Goretti, une martyre catholique
La Ville n’a pas insisté sur le symbole derrière le nom de parc municipal, qui soulève à première vue quelques questions – mais qui pourrait peut-être pourtant participer à inspirer les artistes qui appliqueront à ce concours.
Maria Goretti est une Italienne née à la fin du XIXe siècle. On raconte que, d’une maturité précoce, elle devint rapidement une parfaite ménagère qui attirait les regards des hommes du village, dont celui d’un voisin malveillant. Un jour qu’elle était seule, il en profita pour tenter de l’agresser sexuellement. Résistant à ses avances pour, dit-on, respecter la volonté de Dieu, il la blessa violemment – et elle succomba à ses blessures le lendemain, à l’hôpital. La jeune femme fût aussitôt sanctifiée pour sa droiture et sa grande piété.
Si cette femme peut à première vue sembler très loin de notre réalité, tant par sa temporalité que son origine, elle nous rappelle pourtant gravement le nombre de féminicides au Québec, qui est en hausse depuis quelques temps. Sa portée est donc beaucoup plus actuelle qu’elle n’y paraît.
Si vous êtes victime de violence conjugale, vous pouvez contacter SOS Violence conjugale au 1 800 363-9010.
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