Cheffe et copropriétaire du Torii Izakaya, Alexanne Grenier cumule déjà près de vingt ans d’expérience en restauration.
Par Noémie Berne
Originaire de Saint-Ferréol-les-Neiges, Alexanne Grenier est cheffe et copropriétaire du Torii Izakaya depuis bientôt six ans. Alors qu’elle débute en cuisine très jeune, Alexanne se voit rapidement confier des responsabilités. Au fil des années, elle devient copropriétaire de plusieurs établissements bien connus de la ville de Québec. Nous avons rencontré la cheffe dans son restaurant, le Torii Izakaya, situé au 771 rue Saint-Joseph Est, dans le quartier Saint-Roch.
Plongée précoce en restauration
Quel est le plat ou l’aliment qui te ramène immédiatement en enfance ?
Alexanne Grenier : Peut-être le shortcake aux fraises. Je regardais souvent ma grand-mère cuisiner quand j’étais petite. Elle m’asseyait sur le comptoir et je brassais avec elle les préparations.
Qu’est-ce qui a éveillé ton intérêt pour la cuisine ?
AG : La cuisine a toujours été très présente dans ma famille, du côté maternel comme paternel, donc j’ai toujours eu un intérêt pour ça. J’ai commencé à travailler jeune, à 13 ans, dans un casse-croûte. Je me souviens que ma maman avait dû signer une autorisation pour ça. Ce n’est que plus tard, en 2010, que j’ai fait un DEP à l’École hôtelière de la Capitale.
Où as-tu fait tes premiers pas de cuisinière ?
AG : J’ai donc commencé dans un casse-croûte, à Saint-Ferréol-les-Neiges, d’où je suis originaire. Rapidement, j’ai transité du casse-croûte au bar laitier, pour finalement atterrir dans un restaurant de sushi qui venait d’ouvrir dans le même bâtiment. Le patron du restaurant qui était maître sushi est venu me proposer le poste et j’ai sauté sur l’occasion. J’allais au Cégep à ce moment-là, mais j’ai commencé à avoir quelques responsabilités au restaurant. À la fin du Cégep, je suis restée encore un peu avant d’aller vers de nouveaux horizons.
Besoin de renouvellement
Dans quels restaurants as-tu travaillé ensuite ?
AG : Un de mes emplois préférés a été Chez Victor. L’équipe et l’ambiance était vraiment cool et la dynamique de travail était géniale. Ensuite, j’ai surtout participé à des ouvertures de restaurants et de pub, comme le Maelstrøm, Le Sacrement ou Le Projet. Par la suite, j’ai été copropriétaire de plusieurs établissements; les Bols et poké, le Nihon Sushi, le Pow Ramen et bien sûr le Torii Izakaya. Mais pandémie oblige, j’ai décidé de me concentrer uniquement sur le Torii Izakaya. Ça fera six ans cette année que je suis copropriétaire du Torii Izakaya avec Véronique Côté, ma conjointe. On opère également ensemble un service traiteur sous le nom À table.
Je suis quelqu’un qui a besoin de changement, qui n’aime pas quand ça stagne. Mon parcours n’est pas classique, notamment parce que j’ai eu des responsabilités rapidement. Je n’ai pas gravi les échelons un par un comme on le fait habituellement en cuisine. Avec le recul, je me dis que j’aurais quand-même aimé être mieux accompagnée par des chefs avant d’avoir des responsabilités.
Est-ce qu’il y a un évènement qui a particulièrement marqué ton parcours de cuisinier ?
AG : Je pense évidemment à la pandémie, même si ça n’a pas été nécessairement négatif en termes de retombées. On a développé le volet à emporter par exemple, alors que j’étais plutôt entêtée à ne pas vouloir le proposer avant ça. Finalement, ça représente un pourcentage assez intéressant du chiffre d’affaires et ça me permet notamment d’offrir de meilleurs salaires à mes employés.
La pandémie à remis beaucoup de choses en perspective. On réalise qu’avoir mille et un projet ce n’est pas forcément bon quand on perd soudainement le contrôle. Aujourd’hui je pense être mieux équipée et je sais où je m’en vais.
Quels sont tes projets pour l’avenir ?
AG : À Beaupré, où j’habite actuellement avec ma conjointe, il se passe beaucoup choses en ce moment. De belles entreprises ont poussé, comme le Café Apollo, les boutiques Mamzelle Choses et La Frippée par exemple. Ce que j’ai envie de faire aujourd’hui, c’est me rapprocher un peu plus de mon secteur. Dans cette optique, j’opère le restaurant de l’Auberge & Campagne située à Saint-Ferréol-les-Neiges, deux jours par semaine, depuis l’automne 2023. J’avais besoin d’un vent de renouveau. Actuellement, la priorité reste le Torii Izakaya, à voir comment les choses évoluent par la suite.
Des recommandations de restaurants à Québec ?
AG : J’adore le Kebec Club Privé, ce sont mes voisins. Les chefs Pierre-Olivier Pelletier et Constance Osterroth sont deux personnes très authentiques qui maitrisent très bien ce qu’ils font. J’aime beaucoup les petits établissements où le personnel est avenant et passionné comme au Battuto ou au Kundah Hôtel. Il y a aussi le Nina Pizza, où j’aime toujours aller.
À suivre…
Dans un prochain article, Alexanne Grenier nous parlera plus en détail de sa cuisine et de son rôle de cheffe.
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