Publicité
Publicité pour la résidence La Champenoise

Bulle de douceur au FEQ avec Ben Howard

Ben Howard, au Festival d'Été de Québec. (Crédit photo : Philippe Moussette)Ben Howard, au Festival d'Été de Québec. (Crédit photo : Philippe Moussette)

Les scènes jumelles du Festival d’Été de Québec accueillaient ce soir le chanteur et guitariste britannique Ben Howard, ainsi que la canadienne Martha Wainwright.

Par Estelle Lévêque

Même si le thermomètre affichait moins de vingt degrés ce soir, le public a rempli le parc de la Francophonie. Regroupé devant la scène double du Festival d’Été, les festivaliers de Québec ont répondu présents pour assister aux concerts de Ben Howard et Martha Wainwright. 

Martha Wainwright : d’un naturel saisissant

Alors que son dernier passage au FEQ remontait à 2011, la chanteuse canadienne a offert une prestation en écho à sa carrière. À l’aise sur scène -certainement grâce à ses vingt ans de carrière musicale-, Martha Wainwright a fait de cet espace le sien, pour un peu plus d’une heure.

Dans le silence, sa première chanson ce soir, à fait office d’une entrée en matière dans le vif du sujet. Naturelle, touchante, parfois provocatrice, Martha Wainwright s’est montrée sous un jour sincère. D’ailleurs, après quelques titres, elle n’a pas hésité à s’amuser, une canette de bière à la main : « I hope this is not the official beer of this festival ! Coors Light ?! ». Ironiquement indignée, elle en a tout de même goûté une lampée.

Puis, c’est avec l’énergique Radiostar, armée de ses airs de star du rock, que Martha Wainwright a mené le public vers une nouvelle atmosphère. Toutefois, ce ne fût pas une raison pour s’y conforter, puisqu’elle pris peu après une direction plus intime. En effet, la sœur de Rufus Wainwright a interprété un titre écrit par ce dernier, intitulé Dinner at Eight. « J’aurais aimé l’écrire », a-t-elle commenté, soulignant avec simplicité la qualité de la pièce. Composée en 2003, Dinner at Eight évoque le père des deux musiciens, Loudon Wainwright III.

Balade familiale

Il serait difficile d’ignorer l’importance de la famille chez Martha Wainwright. En effet, un peu plus tard dans le concert, la chanteuse a invité ses deux garçons, Francis et Arcangelo, à l’accompagner sur scène. Ainsi, c’est avec El condor pasa que le trio familial a offert au public une version touchante du célèbre titre de Simon and Garfunkel.

Martha Wainwright et son fils, Arcangelo, au Festival d’Été de Québec. (Crédit photo : Philippe Moussette)

Comme pour clore ce voyage dans l’histoire de l’artiste, le public a ensuite pu découvrir son interprétation douce et émouvante du texte Cheminant à la ville, de sa mère, Kate McGarrigle. Au fil du spectacle, elle a chanté et joué des titres comme Around the bend, Body and soul ou encore Dis, quand reviendras tu ?, de Barbara. Du plus simple au plus énergique, Martha Wainwright a fait de chaque moment au parc de la Francophonie sa maison.

Ben Howard acoustique et électronique

Sur les premières notes planantes de Richmond Avenue, dans la pénombre de la scène, Ben Howard est apparu. Après cette entrée en matière progressive, bercée par les lumières douces des projecteurs et les couleurs de l’écran en arrière de la scène, le show a débuté en grand. Au son de ses applaudissements, le public avait visiblement hâte d’accueillir la star du pop-folk alternatif britannique.

Comme l’annonçait son retour avec son plus récent album Is It?, Ben Howard embrasse de nouvelles textures électroniques, sans trahir le genre qui l’a mené sur le devant de la scène. Follies Fixture en est la preuve.

Concentré sur sa prestation, Ben Howard dégage quelque chose de réservé, presque timide. Ainsi, toute l’expressivité de sa musique se dégage à travers des rythmes puissants (Crowhursts), des mélodies vibrantes (Only Love), ou encore une atmosphère poignante (Black Flies). En s’adressant au public, il s’est tout de même permis quelques traits d’humour « à l’anglaise » « I felt very english coming here, I saw a lot of cowboys hats tonight » a-t-il commenté, esquissant un léger sourire du coin des lèvres.

Puis, il a enchaîné sur les riffs de la chanson Someone in The Doorway, dépréciative de la politique anglaise. Avec l’entêtante Nica Libres at Dusk, ce sont les deux titres de la soirée que le guitariste a tiré de son album Noonday Dream, paru en 2018.

Des cadeaux pour le public

Dès les premiers accords de Keep your Head Up la foule a exprimé son attachement pour cette chanson. Seul en scène, accompagné de sa guitare acoustique, Ben Howard a offert un moment simple et touchant, à la hauteur des attentes du public, charmé. Puis, il a poursuivi avec un autre titre phare de sa discographie, Only Love. Redoublant d’enthousiasme, ses fans l’ont accompagné en chantant cette ode à l’amour.

Par la suite, le musicien a de nouveau laissé ses anciennes compositions de côté pour interpréter Days of Lantana et Spirit. Dès lors, il était guidé par une rythmique électronique et, tout de même, sa fidèle guitare. Puis, sobrement, après avoir remercié les spectateurs et les musiciens, Ben Howard a quitté la scène. Après un moment de flottement, bercé par la mélodie instrumentale qui perdurait, puis les acclamations de la foule, l’artiste est revenu clore son spectacle avec Little Plant, avant de dire au revoir pour de bon au Festival d’Été de Québec.

Pour voir plus de photos du Festival d’Été de Québec, suivre ce lien.

Commentez sur "Bulle de douceur au FEQ avec Ben Howard"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.