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La pluie n’effraie pas le public de Philippe Brach

Philippe Brach, au Festival d'Été de Québec, le 10 juillet 2024. (Crédit photo : Philippe Moussette)Philippe Brach, au Festival d'Été de Québec, le 10 juillet 2024. (Crédit photo : Philippe Moussette)

Les averses chroniques de cette soirée de FEQ n’ont pas arrêté le public le plus courageux de la scène Hydro-Québec de venir écouter l’auteur-compositeur interprète Philippe Brach.

Par Estelle Lévêque

La qualité du concert a récompensé les courageux qui ont choisi de passer leur soirée humides plutôt qu’au sec, dans leur salon. En effet, sous les averses qui n’ont jamais quitté la place, les festivaliers ont pu plonger dans l’univers grandiose d’un des artistes québécois les plus attendus de cette édition.

Provocant, exalté et unique

À 21 heures, Philippe Brach est apparu sur scène, vêtu d’un peignoir et d’un couvre-chef des plus funky. Il a commencé son concert, exalté, ne cachant pas sa gratitude face à la foule, plus présente qu’on aurait pu le parier. 

S’en est suivie une heure et demie de concert puissant et déjanté. À la hauteur de sa réputation, l’artiste a fait voyager les spectateurs dans son univers, sans concession. Entre présence scénique puissante, musiciens grandioses et traits d’humour provocants de l’auteur, le FEQ a reçu un spectacle unique, du genre de ceux que l’on vit plus qu’on ne les décrit. 

Philippe Brach et ses musiciens au Festival d’Été de Québec, le 10 juillet 2024. (Crédit photo : Philippe Moussette)

Suite à cette soirée, que Philippe Brach a renommée « La Saint-Jean du campeur », en écho à ses sarcasmes à saveur politique bien sentis, l’artiste confirme son retour en grand dans le monde musical. En effet, Né pour être sauvage sur scène revêt de bien différents attributs, au son de la voix de l’interprète qui prend aux tripes. Alice, le plus calme de ses titres ce soir, se révèle d’autant plus touchant. Quant à la chanson Héroïne, elle donne l’effet d’un réel exutoire, pour l’artiste, comme le public dans son -réclamé- moshpit.

S’approprier la scène

Lors d’un court interlude, Alex Burger, invité pour l’occasion, a interprété Du country dans le ravin et Sweet montérégie, sur une note un peu plus légère. Puis, après un radieux « Guess who’s Brach ? », lancé par la tête d’affiche de la soirée, sa performance a repris de plus belle. Alors, Guillaume Bourque, guitariste du groupe, a régalé les oreilles des spectateurs avec une performance envoûtante au fil du titre blues Mes mains blanches. Enfin, après un salut de groupe, Philippe Brach a interprété, seul, son cinglant Bonne journée, A Cappella, à l’unique rythme des claquements de doigts du public.

Philippe Brach, au Festival d’Été de Québec, le 10 juillet 2024. (Crédit photo : Philippe Moussette)

Il y a quelques jours, Philippe Brach confiait aux médias souhaiter profiter pleinement de chaque seconde en concert. Un pari relevé, ce soir, au vu de sa manière de s’approprier la scène et de revisiter ses propres morceaux pour que la somme de l’un et de l’autre donnent naissance à un moment spécial. En remerciant une énième fois la « gang de crinqués » qu’a été le public du FEQ en ce 10 juillet, l’artiste a encouragé le public à cultiver son amour de la musique en assurant que « c’est ça qui donne de l’espoir ! »

Pour voir plus de photos du Festival d’Été de Québec, suivre ce lien.

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