L’an dernier je regrettais dans cette chronique que ma fille quitte l’école primaire de Saint-Fidèle, à Limoilou, à laquelle elle était attachée. Elle était admise en sports études pour terminer son parcours primaire. Elle a donc fréquenté l’école des Berges dans Saint-Roch qui offre ce programme. Elle a adoré son année, augmenté ses notes et s’est grandement améliorée en natation artistique, son sport préféré.
« Pourquoi je n’ai pas fait ça plus tôt? », se désolait-elle un matin du début juin, alors que nous nous rendions à l’école à pied. Pour cause, elle avait déjà des notes pas si mal auparavant, mais cette année, elle a progressé dans toutes les matières. Elle a même reçu, à notre grande surprise, ma blonde et moi, un Méritas en musique, une matière qu’elle n’avait jamais vraiment aimé avant cette année. C’est tout dire.
Ce fut donc très positif que cette année de sport étude pour ma fille. C’est un peu à se demander si c’est de faire du sport tous les jours qui est responsable d’une telle amélioration dans son cas?
Sans doute que le sport a aidé, mais elle a, aussi, surtout eu accès au meilleur professeur qu’elle n’ait jamais eu cette année. Son enseignante, Mélinda Labbé, semblait en parfait contrôle de son environnement. Sérieuse, mais pas trop, elle possède visiblement un don pour placer les enfants de sa classe en confiance et les amener à se dépasser. Je crois donc que ce fut la présence de cette enseignante, dévouée et compétente, qui fut l’élément le plus déterminant du succès de ma fille cette année.
Cela dit, dans la vie comme au hockey, les meilleurs professeurs souhaitent enseigner aux meilleurs élèves et les meilleurs élèves se retrouvent souvent en sports études, car on leur demande de bonnes notes pour y être, alors c’est une espèce de cercle visqueux, comme dirait Jean Perron.
Ma fille me racontait que pratiquement tout le monde écoutait cette année dans sa classe et elle se réjouissait aussi du fait qu’il n’y avait pas vraiment de tire-au-flanc dans le groupe. J’imagine que, ça aussi, a quelque chose à voir avec ses succès de cette année. Le sport étude est peut-être de l’école à la troisième vitesse, direz-vous, mais je suis bien content de la chance que nous avons eu de compter sur une enseignante de la trempe de Madame Mélinda. Si je compare avec une certaine année scolaire, où ma fille avait changé quatre fois de professeur, ce fut le jour et la nuit.
Je comprends parfaitement madame Mélinda de donner le meilleur d’elle-même lorsqu’elle enseigne à des gens qui aiment apprendre et pas quand elle passe son temps à élaborer des plans d’intervention pour des TDAH et la DPJ. Je souhaite également que bien d’autres enfants aient la chance de faire un bout de chemin avec elle, comme ce fut le cas pour ma fille.
J’ai aussi une petite pensée pour toutes ces autres madame Mélinda, dans nos écoles, qui aiment leur travail, ainsi qu’à leurs élèves. Ceux et celles qui n’ont malheureusement pas la chance de faire partie d’un programme de sports étude et qui font de leur mieux quand même.
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