Après six ans de tergiversations de la CAQ dans le dossier du troisième lien, Éric Duhaime accuse le gouvernement, et en particulier la ministre Guilbault, de se moquer des citoyens de Québec.
Par Alexandre Morin
Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, remet en question le sérieux de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, dans le délicat dossier du troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis. Bien que la ministre ait promis hier un échéancier concernant le projet, après six ans de changements de cap, M. Duhaime n’y voit qu’un écran de fumée.
Geneviève Guilbault : crédibilité en péril
Dans le dossier du troisième lien à Québec, le chef du Parti conservateur du Québec affirme que Geneviève Guilbault n’a plus la crédibilité nécessaire pour aller de l’avant avec le projet. Il l’accuse notamment d’avoir ridiculisé les citoyens de Québec il y a plus d’un an, lorsqu’avec une montagne de cartables elle prétendait avoir des études réfutant la nécessité de construire un troisième lien, pour ensuite revenir aujourd’hui et faire croire aux citoyens qu’elle présentera un échéancier sur le projet avant la fin décembre.
« À force de virevolter d’un bord pis de l’autre, la crédibilité de la ministre s’est effritée. Aujourd’hui, elle en a tout simplement plus dans le dossier du 3e lien ».
Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec
Pour Duhaime, la ministre est arrivée à un point où, peu importe ce qu’elle dit au sujet du troisième lien, la majorité des gens ne la croit plus.
Pont sur l’île d’Orléans
Éric Duhaime soutient que son projet de pont reliant la Rive-Sud à la Rive-Nord via l’île d’Orléans demeure la meilleure option pour la région. Il tient à rassurer les citoyens préoccupés par le patrimoine de l’île, en précisant que son parti a assoupli sa position et propose désormais la construction d’un boulevard urbain plutôt qu’une autoroute, comme initialement promis lors de la campagne électorale.
« Notre projet passerait sur l’actuel chemin Prévost, il n’y aurait donc aucune expropriation par rapport aux terres agricoles. Notre tracé ne passe devant aucun édifice patrimonial, on s’assure de respecter la quiétude, le patrimoine et l’histoire de l’île ».
Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec
Selon le chef conservateur, ce projet, évalué à 2 milliards de dollars, stimulerait le développement économique de tout l’est du Québec, améliorerait la mobilité entre les rives et renforcerait la sécurité des résidents de l’île d’Orléans. Pour Duhaime, ce plan s’intégrerait parfaitement au projet de remplacement du pont de l’île d’Orléans déjà présenté par le gouvernement, qu’il critique vivement pour son coût par habitant, le plus élevé jamais envisagé au Québec.
Marchand entêté et déconnecté des citoyens
Concernant les dossiers municipaux à Québec, Éric Duhaime critique l’entêtement du maire Marchand au sujet du projet de tramway, qu’il qualifie d’irrationnel. Il estime que la population de Québec n’est pas intéressée par cette initiative et que, par son obstination, le maire impose le projet à ses concitoyens.
« Il n’y a jamais eu un seul sondage ni une seule étude démontrant qu’il y a une majorité de gens à Québec qui appuie le projet de tramway. Pourtant le maire s’obstine et continu de vouloir nous rentrer le projet dans la gorge ».
Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec
Pour le Parti conservateur du Québec, ce projet est considéré comme antidémocratique et dépourvu d’acceptabilité sociale. Le parti demande un référendum ou une consultation populaire à ce sujet. Éric Duhaime critique également l’administration Marchand, affirmant qu’elle se concentre sur des enjeux qui ne relèvent pas de sa compétence, au détriment des problématiques locales et municipales.
« C’est une administration qui a accentué la crise du logement à Québec en augmentant la bureaucratie. Elle semble plus préoccupée à parler de changements climatiques qu’à parler de loger le monde ».
Éric Duhaime, chef du Parti conservateur
Il y a fort à parier que le sujet du transport à Québec continuera de faire couler beaucoup d’encre cet automne.
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