Intitulé Les Nuits de mon Exil, le premier roman de l’auteur Guillaume Giguère est publié aux Éditions Enoya, depuis le mois de mai dernier.
Par Marie-Ève Groleau
L’auteur, habité par un élan de partages de vécus profonds, a écrit une autofiction composée de « 30 pourcents de faits réels et 70 pourcents d’éléments fictionnels. »
Accessible, le roman est écrit dans un langage populaire et les dialogues, en joual permettent d’apprécier un ton réaliste.
« Après une séparation difficile, j’avais besoin d’un exutoire. Mon moteur de création, l’émotion brut, la colère et la frustration m’ont propulsé dans mon propre univers littéraire. Je perçois ce processus artistique et personnel comme une purgation, une quête de bonheur, qui est en quelque sorte, la mienne, projetée dans le vécu d’un personnage principal nommé Romain. Après le premier jet, un travail de rédaction et de révision a été réalisé », a décrit l’auteur.
Au fond du baril, le personnage principal Romain fonde ses moments noirs dans la drogue, le sexe débridé et l’évasion temporaire.
Ode au masculin
Intimiste, le caractère du livre témoigne, pour l’auteur, d’un exercice de plonger directement au cœur de soi.
« La vulnérabilité masculine est encore un tabou. Il s’agit de sentiments personnels utilisés comme tremplin vers la création, pouvant porter un caractère universel. Je pense que mon livre a le potentiel d’inspirer et de toucher plusieurs hommes. L’histoire a aussi un potentiel de toucher les femmes qui peuvent mieux comprendre ce qu’un homme peut vivre de l’intérieur. Les premiers lecteurs m’ont partagé qu’ils avaient l’impression d’être dans la tête du personnage principal », a-t-il témoigné.
L’auteur ne cache pas son enthousiasme et sa ferveur d’inspirer les hommes.
« Romain, le protagoniste va de pilier et pourvoyeur de la famille jusqu’à sa chambre d’ado chez ses parents, lorsqu’il est a son plus bas. Contextuellement, il va chercher les vices de la société pour nourrir sa dépression. Après un arrêt de travail pour trouble d’adaptation et dépression, sa fatigue extrême le mène par la suite, dans une urgence de vivre. La mortalité est aussi touchée, tout ça, sous le vent pandémique des années 2019 et 2020, qui rend profond l’isolement de Romain », a précisé Guillaume Giguère.
L’espoir au cœur du récit rend grâce et équilibre les passages empreints de noirceur.
« Le lien fort avec ses enfants et le voyage permettent au lecteur de plonger dans un univers d’espoir et de résilience. Il s’agit d’une traversée vers le positif et la réémergence vers la lumière », a-t-il renchéri.
Clin d’œil littéraire
Le prénom Romain, libre hommage à l’auteur Romain Gary, fut une inspiration naturelle pour Guillaume Giguère.
« D’autres clins d’œil subtils à découvrir se retrouvent dans le récit. Je cite entre autres Gabriel Garcia Marquez que j’admire beaucoup, Stéphane Larue ( Le plongeur) et Frédéric Beigbeder ( L’amour dure trois ans) », a-t-il ajouté.
Grand mélomane, Guillaume Giguère présente un univers-tourbillon propice aux partages de pièces musicales.
« J’ai créé la trame sonore du roman. Du groupe Les Colocs à Richard Desjardins en passant par Léo Ferré, les 20 chansons choisies, dans une liste disponible sur Spotify accompagnent les chapitres du livres » a-t-il conclu.
Édité « de manière hybride » (les coûts partagés entre l’auteur et la maison d’édition), le livre contient plus de 250 pages. Le roman Les Nuits de mon Exil est disponible à la Librairie Morency dans le quartier Limoilou, au Café Mila et chez Coiffure Meraki. Il sera également disponible dans d’autres librairies cet automne. Veuillez visiter le site web Leslibraires pour plus d’informations.
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