Avec La Flopée, les éditions Nique à Feu mettent en lumière les bédéistes émergents de Québec. En entrevue, François Simard, Bladanosaure (Jonathan Boisvert) et Géraldine Grotowski nous parlent de ce collectif BD, qui prépare déjà un tome 2.
Par Estelle Lévêque
En avril dernier, les éditions Nique à Feu dévoilaient le projet sur lequel ses membres planchaient depuis un an : La Flopée. Cet ouvrage, qui vise à mettre en valeur les bédéistes de la Capitale-Nationale, se compose de courtes histoires rassemblées autour d’un sujet commun : la ville de Québec et ses banlieues. En ce 12 août, à l’occasion de l’événement « Le 12 août, j’achète un livre québécois! », nous avons rencontré les membres fondateurs de La Flopée.
Une tribune pour s’exprimer
« On aime notre ville et on a le goût de lire des histoires qui s’y passent », résume Géraldine Grotowski, bédéiste et membre du collectif La Flopée. En tout, neuf bédéistes émergents de Québec ont participé au premier tome. Hormis le lieu du récit et un traitement graphique en noir et blanc, aucune contrainte n’était imposée aux auteurs.
Inspirées du zine, ces œuvres auto-publiées à faible tirage dont plusieurs collectifs et artistes sont friands, les Éditions Nique à Feu visent à offrir un espace de liberté aux auteurs.
« On voulait donner une place, un médium où les gens peuvent s’exprimer, avoir une tribune, un produit de qualité pour les jeunes bédéistes. »
François Simard, fondateur des Éditions Nique à Feu et membre du collectif BD La Flopée.
De cette intention résulte un produit de choix, qui rassemble des plumes et des crayons aux signatures uniques. D’ailleurs, La Flopée a rencontré un beau succès, dès son lancement à la librairie Pantoute au printemps. Moins d’un an après sa parution en 200 exemplaires, l’ouvrage fait l’objet d’une réimpression.
« On a vraiment été chanceux, on a eu de belles candidatures et de beaux projets », commentent François Simard et Jonathan Boisvert. Ce dernier se dit d’ailleurs agréablement surpris de l’accueil positif réservé au projet. Par le public, comme les partenaires financiers, dont la SDC 3e Avenue de Limoilou, « qui étaient super enthousiastes d’embarquer ».
En route vers le tome 2
Aujourd’hui, les deux fondateurs des Éditions Nique à Feu ainsi que Géraldine Grotowski, qui s’est joint à l’aventure, récoltent de nouveaux projets pour un deuxième tome de La Flopée.
« Ça va être une très belle Flopée 2. Il y aura plus de gens, plus d’histoires. Il va y avoir un côté un peu plus éditorial, dans le sens où on a reçu un bon nombre de candidatures. Donc, cette fois, on a pu choisir des auteurs selon des critères, selon leurs propositions. On aura aussi, cette fois, un auteur un peu plus établi à Québec, qui va certainement aider les nouveaux talents à se faire connaître. »
François Simard, fondateur des Éditions Nique à Feu et membre du collectif BD La Flopée.
Toujours dans le but de faire découvrir des talents émergents de la bande dessinée, La Flopée rassemblera des artistes, auteurs en devenir, qui pourront bénéficier du soutien des membres du collectif. D’ailleurs, certains bédéistes du premier tome seront à nouveau de la partie.
« Pour quelqu’un qui n’a jamais fait de bande dessinée, c’est moins intimidant [de faire une bande dessinée en collectif] que de faire un projet solo. On souhaite vraiment créer une communauté, proposer aux participants de faire partie d’une gang. »
Géraldine Grotowski, membre des Éditions Nique à Feu et du collectif BD La Flopée.
Déjà, le trio pense à la suite de La Flopée. « C’est sûr qu’on aimerait avoir plusieurs éditions encore, sans savoir si ce sera toujours sur le même thème », souligne François. « Au niveau de la mission de La Flopée, par contre, je pense que c’est encore là pour quelques années. »
Quant aux autres publications, les Éditions Nique à Feu ont dévoilé cet été le zine Brun Citron de Bladanosaure. On y découvre le passé de musicien émergent underground de l’auteur et son projet musical, intitulé Brun Citron.
Le tome 1 de La Flopée et Brun Citron sont tous deux en vente au Café Mila, à Limoilou. On le retrouve également sur le site internet de l’OBNL Nique à Feu.
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