L’Hôtellerie en crise : la colère des employés monte

Aujourd’hui, les employés de 23 hôtels à travers la province, dont cinq à Québec, sont en grève. Cette action vise à exercer une pression sur leurs employeurs dans le cadre des négociations de leur convention collective.

Par Juliet Nicolas

Cette mobilisation massive, orchestrée par la CSN, témoigne de la détermination des travailleurs à obtenir des conditions de travail plus justes et équitables.

Par conséquent, les employés des hôtels de Montréal, Québec, Sherbrooke et Laval participent à cette grève, représentant des milliers de travailleurs. À Québec, les hôtels concernés incluent le Hilton-Québec, l’Hôtel Delta, l’Hôtel PUR, l’Hôtel Classique et le Manoir du lac Delage. Malgré la grève, ces établissements restent ouverts, assurant un service minimum pour les clients.

Organisée par la CSN, cette journée de grève nationale est une réponse au manque de progrès dans les négociations. Des centaines de personnes se sont rassemblées aujourd’hui au Parc de l’Amérique française, avant de manifester en direction de la Place de l’Université. Cette première action illustre la ferme détermination des employés à obtenir leur juste part de la relance économique post-pandémie.

« Notre relance à nous, c’est maintenant ! »

Les revendications des employés sont précises : une augmentation salariale de 36 % sur quatre ans, un régime d’assurance collective bonifié, ainsi qu’une meilleure rémunération des vacances annuelles. Effectivement, les tarifs des chambres ont considérablement augmenté, tandis que leurs salaires n’ont pas suivi la même tendance.

En outre, ils exigent la fin du recours aux agences de placement et une réduction de leur charge de travail. Cette dernière a été considérablement alourdie depuis la pandémie. En effet, cela est particulièrement le cas pour les préposés aux chambres qui doivent nettoyer jusqu’à 13 chambres par jour.

Un appel à la justice et à l’équité

Les employés du secteur hôtelier revendiquent donc des conditions de travail améliorées et une rémunération à la hauteur de leurs efforts. Ils espèrent ainsi inciter les employeurs à prendre leurs revendications au sérieux et à rehausser leurs conditions de travail.

Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN, et Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC-CSN), soulignent l’importance de cette mobilisation pour obtenir des conditions de travail plus justes. « Cette grève est un cri du cœur des travailleurs qui demandent simplement à être traités avec respect et dignité », déclare Barbara Poirier.