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Rencontre avec Sarah Louis-Jean : une artiste passionnée et inspirante

Sarah Louis-Jean et les boleadoras. (Crédit photo : Tommy Levan)

À l’occasion du Festival des Arts de Rue à Québec, qui se tiendra au Domaine de Maizeret du 23 au 25 août : rencontre avec Sarah Louis-Jean. Une artiste de cirque spécialisée dans les boleadoras, une forme de manipulation rythmique à percussion au sol. Elle détient d’ailleurs le Guinness World Record du plus grand nombre de frappes de boleadoras en une minute. Entrevue avec une artiste québécoise inspirante à la carrière internationale.

Par Juliet Nicolas

Un parcours artistique riche

Sarah Louis-Jean, originaire de Montréal, a commencé le ballet à l’âge de 3 ans. « Dès mon premier spectacle, j’ai eu un coup de foudre. Je savais déjà que c’était ma vocation », raconte-t-elle. À 8 ans, elle rejoint une troupe de danse avec laquelle elle découvre notamment les claquettes et la danse contemporaine et à 14 ans, elle rejoint une troupe de danses folkloriques. Par la suite, elle se forme à l’École nationale de ballet du Canada et suit un programme pré-professionnel intensif. Après le secondaire, elle continue sa formation à l’École nationale de cirque. Lors de sa carrière de danseuse au Casino de Montréal, elle découvre les boleadoras, une discipline qui la fascine instantanément : « J’ai eu la chance de prendre des cours privés avec les danseurs du Cirque du Soleil. J’ai vraiment eu la crème de la crème de la discipline », explique-t-elle.

Une carrière internationale

Sarah Louis-Jean a eu une carrière impressionnante, dont nous ne donnerons ici qu’un bref aperçu. Tout d’abord, elle a excellé au sein du Cirque du Soleil, de Best of Broadway à Atlantic City, et du Dracula’s Cabaret en Australie en tant qu’artiste de cirque principale. Elle a également collaboré avec la troupe Les 7 doigts de la main pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Sotchi en 2014, en Russie. En outre, elle a travaillé en Allemagne avec plusieurs organisations prestigieuses telles que le Cirque Roncalli et le KrystallPalast.

Parmi les moments marquants de sa carrière, on peut citer son record Guinness en 2019 pour le plus grand nombre de frappes de boleadoras en une minute. Elle a aussi offert une performance mémorable aux côtés de Céline Dion au Casino de Montréal. « C’était inattendu. La dernière chanson du spectacle, c’était une chanson interprétée par Céline Dion. Quand elle a commencé à chanter, la salle, tout le monde s’est levé d’un coup, il y a eu une ovation debout dès la première note », se souvient-elle. Sarah décrit également Céline Dion comme une artiste incroyablement généreuse et authentique, qui a inspiré sa propre carrière.

 « Céline est incroyable de générosité, d’intensité, et donne le meilleur de soi-même, peu importe l’endroit. »

Sarah Louis-Jean

Origines des boleadoras

Les boleadoras étaient autrefois des armes de chasse en Patagonie et en Amérique du Sud. Composées de courroies avec des boules de pierre ou de métal, elles servaient à capturer des animaux en entravant leurs pattes.

Au milieu du XXe siècle, un danseur argentin a eu une idée novatrice : il a transformé ces outils de chasse en instruments de percussion. En effet, en les faisant tourner et frapper le sol, il a créé une nouvelle forme de musique et de danse. Par la suite, cette innovation a été intégrée dans le malambo, une danse argentine caractérisée par des mouvements rapides des pieds et des percussions corporelles.

Aujourd’hui, les danseurs de malambo utilisent les boleadoras pour enrichir leurs performances. Cette pratique est devenue une partie intégrante de la culture folklorique argentine et continue d’évoluer et d’inspirer de nouvelles formes d’expression artistique.

D’ailleurs, Sarah se décrit avant tout comme une musicienne : en frappant les boleadoras contre le sol ou entre elles, elle produit des rythmes complexes et captivants. « C’est très puissant et même thérapeutique. Je souhaite faire découvrir cette discipline au monde entier », dit-elle avec passion. En plus de son talent musical et rythmique, Sarah intègre des éléments de ballet et de cirque dans ses performances, créant ainsi un style unique et innovant. Elle explique : « J’essaie toujours de pousser l’art et d’inventer quelque chose que je n’ai jamais vu, de faire de la création. » Grâce à cette approche, elle ne cesse de repousser les limites de son art et d’inventer de nouveaux mouvements captivants.

Spectacle Tempoflo au estival des Arts de Rue

Sarah Louis-Jean présentera son spectacle unique au Festival des Arts de Rue à Québec, le 24 et 25 août à 12h,13h30 et 15h, sous le chapiteau du domaine des Maizerets. Son spectacle, intitulé Tempoflo, mélange habilement les percussions, la danse et le cirque. L’artiste est accompagnée par le percussionniste Andi Pema, qui utilise une multitude d’instruments et d’accessoires différents durant la prestation.

Le spectacle promet d’être une expérience immersive et interactive pour le public. « C’est comme une conversation avec le public. Chaque spectacle est différent, car les gens qui viennent sont différents à chaque fois », explique t-elle.

En outre, Sarah est impatiente de découvrir et participer pour la première fois au Festival des Arts de Rue à Québec qui promet d’être un beau moment de partage. De plus, elle encourage les jeunes artistes à suivre leur cœur et à pratiquer leur art autant que possible. « Si on aime quelque chose, il faut le faire, tout simplement. Arrêter de penser et pratiquer son art le plus possible,” conseille-t-elle.

« Je veux toujours partager ma passion pour la percussion et le cirque avec les gens, et l’emmener à de nouveaux niveaux, faire avancer l’art du cirque en général. »

Sarah Louis-Jean
Spectacle Tempoflo avec l’artiste Sarah Louis-Jean et le percussionniste Andi Pema. (Crédit photo : Sarah Louis-Jean)

Après avoir parcouru le monde et réalisé ses rêves, Sarah souhaite désormais faire découvrir sa discipline aux Québécois et inspirer les gens à réaliser leurs propres rêves. « J’adore le Québec. Je suis née ici. Vu que j’ai commencé ma carrière à l’extérieur, j’aime la partager ici aussi », affirme-t-elle avec conviction.

Pour rappel, la 4ème édition du Festival des Arts de la Rue de Québec propose trois jours d’animations entièrement gratuites. Plus de 70 artistes et artisans se produiront dans huit espaces différents répartis à travers le Domaine Maizerets. Pour plus d’informations, consultez la programmation.

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