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Rentrée collégiale : des défis persistent !

Éric Gingras, président de la CSQ, Youri Blanchet, président de la FEC-CSQ, Valérie Fontaine, présidente de la FPSES-CSQ, ainsi qu'Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ lors de la conférence de presse de la rentrée collégiale. (Crédit photo : tirée de la page facebook du CSQ)Éric Gingras, président de la CSQ, Youri Blanchet, président de la FEC-CSQ, Valérie Fontaine, présidente de la FPSES-CSQ, ainsi qu'Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ lors de la conférence de presse de la rentrée collégiale. (Crédit photo : tirée de la page facebook du CSQ)

Alors que les étudiants s’apprêtent à reprendre le chemin des cégeps et collèges du Québec, les trois fédérations collégiales de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) mettent en lumière des enjeux cruciaux qui demeurent non résolus.

Par Juliet Nicolas

Les présidents de la CSQ, Éric Gingras (FEC-CSQ), Youri Blanchet (FPSES-CSQ), et Valérie Fontaine (FPPC-CSQ), soulignent que malgré la conclusion des négociations du secteur public, de nombreux défis subsistent.

Pour rappel, les négociations ont abouti à une augmentation salariale de 17,4 % sur cinq ans pour les travailleurs des secteurs public et parapublic, avec une protection du pouvoir d’achat. En outre, le gouvernement a accepté d’ajouter 4 000 aides à la classe dans plus de 14 000 classes et de réorganiser le travail pour mieux utiliser les ressources disponibles. Ces mesures visent à offrir un meilleur soutien aux enseignants et aux élèves, surtout en période de pénurie de main-d’œuvre.

Cependant, l’attraction et la rétention du personnel des cégeps restent problématiques, tout comme la vétusté des infrastructures du réseau collégial. De plus, le gouvernement du Québec prévoit une augmentation de 14,4 % du nombre d’étudiants d’ici 2032 soit plus de 196 000. Cette augmentation ajoute donc une pression supplémentaire sur le système.

Un réseau collégial négligé

Éric Gingras insiste sur l’importance de ne pas négliger le réseau collégial, qu’il décrit comme un pilier essentiel de l’enrichissement social, culturel et économique du Québec.

Par conséquent, il appelle à un dialogue social avec le gouvernement, à des établissements en meilleurs état, ainsi qu’à des milieux de travail plus attractifs. En effet, les négociations des conventions collectives ne sont pour lui qu’un début. Il resterait donc de nombreuses améliorations à apporter concernant les conditions de travail et d’étude dans le réseau collégial.

Des infrastructures en déclin

Le rapport récent de la vérificatrice générale du Québec révèle que 65 % des infrastructures des cégeps sont en mauvais état, contre 24 % il y a cinq ans. Valérie Fontaine explique que cela affecte considérablement les conditions de travail et d’études.

En outre, les postes d’ouvriers spécialisés, essentiels pour l’entretien et la réparation, ne sont pas suffisamment attrayants. Et ce, malgré une récente augmentation de leur prime. En conséquence, les cégeps sous-traitent à des firmes privées à des coûts exorbitants, perdant ainsi toute expertise interne. 

Ce manque d’attractivité touche également d’autres postes de personnel de soutien. Cela a pour conséquence une surcharge de travail pour le personnel et des difficultés à offrir des services de qualité à une population étudiante croissante.

« Rénover » les relations de travail

De plus, la rénovation des bâtiments doit s’accompagner d’une amélioration des relations de travail. En effet, Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ, souligne que de nombreux emplois de personnel professionnel dans les cégeps sont touchés par la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et le fort taux de roulement.

En conséquence, la nouvelle convention collective propose des solutions concrètes pour retenir le personnel en améliorant les conditions de travail. Cependant, il incombe maintenant aux cégeps de mettre en œuvre ces avantages. Parmi les mesures proposées, on trouve l’offre d’horaires flexibles, une plus grande autonomie professionnelle, la possibilité de télétravail, ainsi que des initiatives pour favoriser la conciliation travail-vie personnelle.

Impact sur la réussite étudiante

La détérioration des infrastructures a également un impact sur la qualité de l’enseignement. Youri Blanchet (FPSES-CSQ) explique que le manque de locaux ne doit pas justifier le développement de la formation à distance, qui freine la réussite.

Il insiste sur l’importance de mieux accueillir les étudiants dès leur arrivée au cégep, notamment en les aidant à maîtriser le français et à s’adapter au « métier d’étudiant ». Ces recommandations se retrouvent dans le rapport sur « les cours défis » dans le cadre du Plan d’action pour la réussite en enseignement supérieur.

L’intelligence artificielle : un défi urgent

L’intelligence artificielle et ses impacts sur l’éducation étaient également au cœur des discussions du dernier Congrès de la CSQ. Les dirigeants des fédérations soulignent l’urgence d’une réflexion collective sur l’encadrement de l’IA. Ils insistent sur la nécessité d’outiller le personnel pour relever ces nouveaux défis dans un climat de collaboration. Ils rappellent également l’importance cruciale de l’éducation au numérique pour les étudiants.

En somme, nos cégeps manquent cruellement d’attention. Les représentants de la CSQ appellent donc à un investissement majeur dans le réseau collégial. Ils soulignent également que les cégeps ont été trop souvent négligés par le gouvernement Legault et qu’il est grand temps de revaloriser ce réseau et son personnel !

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