Inauguration d’œuvres d’art autochtones au cap Diamant

La Commission des champs de bataille dévoile deux sculptures d’artistes autochtones dans un nouvel aménagement au cap Diamant.

Par Juliet Nicolas

Aujourd’hui, sous un soleil radieux et en présence de hauts dignitaires, ont été inaugurées les créations de l’artiste wendat Ludovic Boney et de l’artiste haïda 7IDANsuu Chef James Hart. Installées symboliquement sur les plaines d’Abraham, ces œuvres dynamisent l’espace et créent un lieu de dialogue inspirant et rassembleur.

Les œuvres et leurs créateurs

Des perles en mémoire de Ludovic Boney est une sculpture formée d’un assemblage de caissons représentant des perles de wampum. Traditionnellement confectionnées à partir de coquillages, ces perles sont assemblées pour former des colliers tissés. Ils sont ensuite échangés à des fins diplomatiques lors de rituels. Cette œuvre rend hommage aux ancêtres wendat, gardiens des terres et des eaux du Nionwentsïo.

En communion, on retrouve l’œuvre de James Hart, The 3 WatchMen (Les trois sentinelles). Cette sculpture en bronze de six mètres de hauteur représentant trois sentinelles montant la garde au sommet des totems. Ces sentinelles veillent non seulement sur les dangers de ce monde, mais aussi sur ceux du monde des esprits. Cette œuvre, offerte par le philanthrope canadien Michael Audain vise à éviter les erreurs du passé dans l’union.

Des chants et danses traditionnels ont également accompagné l’inauguration. Une cérémonie de purification a été réalisée, ajoutant ainsi une dimension spirituelle et émouvante à l’événement. Ces rituels ont permis de créer une atmosphère de respect et de connexion avec les ancêtres.

Un nouveau chapitre pour les Plaines d’Abraham

Ces œuvres visent à créer un nouvel espace de rencontre favorisant le dialogue entre les peuples et la réflexion. De plus, l’aménagement enrichit le parcours d’interprétation pour les nombreux usagers et touristes, en complétant habilement les autres monuments du parc.

L’aménagement sera par ailleurs complété au printemps 2025. En effet, des plantations de végétaux significatifs, choisis en collaboration avec la Nation wendat seront ajoutés. De plus, des panneaux d’interprétation viendront bonifier l’expérience des visiteurs. En outre, un programme complet de médiation, à la fois in situ et numérique, permettra de mieux saisir toute la symbolique des œuvres. Ils mettront également à l’honneur les liens avec les Premières Nations.

La création de ce nouvel espace sur le cap Diamant constitue un geste majeur pour la Commission, puisqu’il s’agit de sa plus importante acquisition d’œuvres depuis la donation de la statue Jeanne-d’Arc en 1938.

« En cette Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, notre patrimoine national s’enrichit par l’installation de ces magnifiques œuvres d’art autochtones, qui viennent créer un nouvel espace de rencontre permettant le dialogue et la réflexion. »

Jean Robert, président du conseil d’administration de la Commission,

Une journée de réconciliation

Jean-Yves Duclos, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, a exprimé son enthousiasme : « C’est avec grand plaisir que nous célébrons cette 4ème journée nationale de la vérité et de la réconciliation avec la nation Huron Wendat. Cette nation, proche et très présente dans notre communauté, nous guide dans le grand chemin de la réconciliation. »

De plus, le Grand Chef de la Nation wendat, Rémy Vincent, a souligné l’importance de prolonger cette célébration au-delà d’une seule journée. Afin de favoriser une réconciliation continue.

Pour rappel, la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, commémore l’histoire tragique des pensionnats pour Autochtones au Canada. Ainsi que leurs séquelles durables. Cette journée, également connue sous le nom de « Journée du chandail orange », rend hommage aux enfants qui n’ont jamais pu retourner chez eux. Elle honore les survivants des pensionnats, leurs familles et également leurs communautés. La création de ce jour férié fédéral est le résultat d’amendements législatifs apportés par le Parlement en 2021.

Ces nouvelles œuvres ne sont donc pas seulement des ajouts artistiques, mais des symboles puissants de dialogue et de réconciliation. Par conséquent, elles invitent les visiteurs à découvrir la richesse des cultures des Premières Nations, tout en créant un espace de rencontre et de partage.

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