Duclos: « Quand on est au gouvernement, on est capable de faire davantage pour les gens qui nous ont élus »

Selon le ministre Duclos, la Maison Lauberivière, le YWCA dans Saint-Roch, Le Diamant, le déménagement du théâtre des Gros Becs, l’intégration du chantier Davie dans la Stratégie nationale de construction navale et les habitations Pierre Lelièvre ne sont que quelques exemples parmi les nombreux projets concrétisés dans la région, grâce en partie à son rôle au sein du gouvernement.

Par Alexandre Morin

« Étant au gouvernement, ça me donne une beaucoup plus grande capacité d’aider les gens de la circonscription qu’autrement », explique Jean-Yves Duclos, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement. « On comprend que quand on est dans l’opposition, on peut toujours critiquer […] ce n’est jamais autant utile qu’être sur la patinoire », métaphore-t-il pour illustrer l’importance de son rôle à la Chambre des communes.

« Ma première job moi c’est celle d’être député de la circonscription de Québec. C’est la job la plus importante et celle que j’aime le plus ».  

Jean-Yves Duclos, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement et député fédéral de Québec-Centre

Le ministre libéral se dit fier du Régime canadien de soins dentaires instauré par son gouvernement, qui bénéficie déjà à 10 000 aînés de sa circonscription. Il rappelle également que le Bloc québécois s’est opposé à se programme fédéral.

Tramway

L’une des priorités de M. Duclos pour la région de Québec reste la réalisation et la mise en œuvre du projet de tramway. Le ministre souligne qu’un montant de 1,5 milliard de dollars est disponible à Ottawa, réservé spécifiquement pour Québec.

« Le gouvernement du Québec a pris beaucoup de temps, a fait beaucoup de détours, a retardé, changé les tracés. Ça fait en sorte que cet argent-là n’a toujours pas encore été utilisé et que les coûts continuent de croître tous les mois », explique-t-il.

Selon lui, si le projet est toujours en vie, c’est grâce au soutien du gouvernement fédéral, qui a maintenu son appui constant, contrairement au gouvernement provincial, qui a ralenti la mise en œuvre du projet.

« La seule raison pourquoi [le projet de tramway] est toujours en existence, c’est que le gouvernement canadien pousse dessus depuis 2018, sinon on n’en parlerait plus à Québec ».

Jean-Yves Duclos, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement et député fédéral de Québec-Centre

M. Duclos affirme que les nombreuses tergiversations du gouvernement du Québec ont ralenti la mise en œuvre du projet, ce qui s’est avéré coûteux pour la région.

Il cite notamment l’abandon du projet Humaniti à la tête des ponts pour illustrer les coûts engendrés par la lenteur des caquistes dans la mise en œuvre du projet. Il attend maintenant une annonce plus précise du gouvernement québécois, prévue le 15 décembre.

Immigration

Le ministre fédéral écarte du revers de la main les accusations selon lesquelles l’immigration serait responsable de la crise du logement, attribuant plutôt la situation à l’inaction des précédents gouvernements fédéraux en matière de construction de logements abordables.

« La crise du logement est surtout un problème de construction de nouveaux logements », affirme-t-il. « Blâmer de nouveaux arrivants et des immigrants pour la crise du logement, je crois que c’est injuste et cruel », ajoute-t-il.

Jean-Yves Duclos croit que la construction de logements, surtout de logements abordables, est la clé pour répondre aux besoins actuels. Il souligne la collaboration entre les différents paliers de gouvernement dans ce dossier et met en avant les investissements majeurs de son gouvernement en logements sociaux, affirmant que ceux-ci permettront de dépasser, pour la première fois, les objectifs de construction à Québec.

Un nouveau microprogramme à l’Université Laval

Le 25 octobre, Jean-Yves Duclos a annoncé à l’Université Laval le lancement d’un microprogramme de 2e cycle en interprétariat, qui débutera en septembre 2025. Ce programme de 12 crédits vise à former des interprètes accrédités pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre au Canada, en particulier pour le Parlement et les ministères.

Cette initiative entend renforcer le bilinguisme institutionnel et offrir aux étudiants une formation spécialisée adaptée aux besoins du marché du travail.