Oui, la vénérable radio communautaire de la basse-ville a 40 ans aujourd’hui. C’est preuve d’une belle maturité pour un média dont les moyens modestes ont toujours permis néanmoins de produire dans nos oreilles quelque chose de riche qui vaut le détour.
Une chronique de David Lemelin
Ça prend du front pour vouloir lancer un média communautaire. Ça prend de la vision, aussi. Peut-être un brin de folie, pourquoi pas? Mais, ça prend surtout un cœur gros comme ça pour oser mettre au monde une station de radio, sachant que la vie médiatique est rude et souvent éphémère. Ça, ce sont les groupes populaires qui se sont donné la main pour arriver à faire ça. Je leur rends hommage, aujourd’hui.
C’était donc en 1984, à l’Halloween. Les visionnaires qui ont fondé Radio Basse-ville, appelée CKIA désormais, ont dit oui à ce projet et ont commencé à émettre sur les ondes de la Capitale. À l’époque, on l’appelait la « vieille capitale ». J’avais 11 ans à ce moment. Je me souviens, les Nordiques étaient encore là, les bancs de neige étaient haut de même, l’imbuvable Jean Pelletier était maire…
J’habitais Sainte-Thérèse-de-Lisieux, dans ce qui s’appelait encore Beauport. J’étais en banlieue. Mais déjà, à cet âge, je rêvais de faire de la radio. Mon cousin et moi faisions des versions maison du Zoo, l’émission vedette du FM93. On se trouvait drôle…
Je rêvais d’animer, de faire jouer la musique que j’aime, de partager ça aux autres. Et c’est en 1991, en février, que j’ai commencé. C’était sur les ondes de CKIA, dans le fameux sous-sol de la maison de la rue du Roi. Je n’oublierai jamais ça.
Et puis, 40 ans plus tard, CKIA est toujours là, plus belle et plus forte que jamais, à la veille d’entrer dans sa nouvelle maison du Carré-Lépine. C’est extrêmement emballant et motivant. Surtout, ça nous permet, comme bénévoles, membres, employés ou administrateurs, de voir l’avenir avec sérénité et confiance. Oui, il y a eu des turbulences dans ces 40 ans. Parfois colossales. C’est normal, c’est la vie. À présent, on veut quitter la zone d’inconfort, cette espèce de ligne à dépasser entre la survie et la consolidation, voire le développement. C’est là qu’on est rendu, 40 ans après.
Je lève mon chapeau (de magicien, tiens, puisque c’est l’Halloween) à tous les bénévoles, tous les membres, les productrices et producteurs, les employés, les administrateurs qui sont là aujourd’hui ou qui sont passés, au fil des ans. Vous êtes très très nombreux, alors je lève mon chapeau très très haut.
Et puis, je le dis avec fierté : l’avenir est radieux pour notre radio communautaire. Elle a encore plein de choses à nous dire et à nous faire écouter. Et ça, que c’est bon à entendre!
Bonne fête, CKIA!
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