Le mois de novembre a enregistré une nouvelle diminution de l’emploi dans la RMR de Québec, avec une perte de 900 postes. Cette situation a porté le taux de chômage à 4,5 % dans la région.
Cette baisse, qui s’inscrit dans la tendance de ralentissement des derniers mois, place la RMR de Québec parmi les régions les moins performantes au pays pour le mois de novembre.
Par Alexandre Morin
Sur une base annuelle, entre novembre 2023 et novembre 2024, les secteurs des services d’hébergement et de restauration, de l’information, de la culture et des loisirs, ainsi que des services aux entreprises ont été les plus touchés par les pertes d’emploi.
À l’inverse, des gains ont été observés dans les secteurs des services professionnels, scientifiques et techniques, de la construction et des administrations publiques.
« Le marché du travail s’est refroidi au cours des derniers mois, en grande partie en raison des taux d’intérêt qui demeurent élevés, mais aussi en réaction au ralentissement de l’économie observé en 2023 », analyse l’économiste principal chez Québec international, Émile Émond.
Augmentation du taux de chômage
En novembre 2024, le taux de chômage dans la RMR de Québec atteint 4,5 %, confirmant une tendance à la hausse marquée par une perte de 12 500 emplois sur un an.
Cela représente une hausse du chômage de 0,5% uniquement pour le mois de novembre.
Malgré un taux d’emploi de 63,1 %, la région continue de subir les effets d’un marché du travail en ralentissement. Comparée à d’autres grandes villes canadiennes comme Toronto (8,1 %) et Montréal (6,7 %), Québec se démarque par un taux de chômage relativement bas.
« Rappelons que le taux de chômage de la région est le 2ᵉ plus faible parmi les 20 plus grandes régions canadiennes, et son taux d’emploi figure parmi les plus élevés », se veut rassurant M. Émond.
Immigration
La forte hausse démographique de la région de Québec s’explique par une immigration internationale soutenue et des migrations interrégionales provenant d’autres régions québécoises. Ainsi, la population active a augmenté de 0,3 % tandis que l’emploi a reculé de 0,2 % en novembre.
« Le marché du travail de la région reste parmi les mieux placés pour absorber l’arrivée de nouveaux travailleurs, considérant son taux de chômage parmi les plus faibles au Canada ».
Émile Émond, économiste principal chez Québec International
Cette augmentation pourrait temporairement exercer une pression sur le taux de chômage, mais avec un des taux de chômage les plus faibles au Canada, la région demeure bien positionnée pour intégrer ces nouveaux arrivants.
Comme le souligne M. Émond, la solidité du marché du travail local offre un cadre favorable pour accueillir ces travailleurs.
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