Depuis 1995, l’École de Cirque de Québec joue un rôle majeur dans le développement des arts du cirque. En entrevue, M. Tim Roberts, directeur général, décrit les missions de ce lieu qui rassemble les artistes circassiens de Québec.
Par Estelle Lévêque
Aujourd’hui, comme il y a trente ans, l’École de Cirque de Québec défend une formation publique en arts du cirque. Fondé en 1995 par Michel Rousseau, l’établissement et organisme offre aujourd’hui une formation professionnelle diplômante qui attire des étudiants de Québec comme de l’international.
Les formations professionnelles
En collaboration avec le Cégep Limoilou, l’École de Cirque de Québec forme les artistes de cirque professionnels en devenir. Chaque année depuis 2011, les étudiants intègrent les programmes techniques de l’École (DEC et DEE) pour une durée de trois ans.
Aux yeux de M. Tim Roberts, directeur général de l’École de Cirque depuis 2019, défendre une formation publique en arts du cirque est le rôle majeur de l’établissement.
Pour autant, il estime qu’aucun esprit de compétition n’a lieu de s’installer entre l’École de Québec et l’École Nationale de Cirque, située à Montréal. « Il y a assez de place pour tout le monde », commente-t-il, en soulignant que l’établissement qu’il dirige a développé une nouvelle communauté dans la région de la Capitale-Nationale et de l’Est du Québec. « Si on veut qu’il y ait plus de cirque, il faut agrandir la communauté. C’est beaucoup de travail, et il y en a assez pour nous deux. »
Du cirque pour tous
En parallèle des diplômes professionnalisants, l’établissement offre des cours aux élèves du secondaire sur un modèle de sport-études, des ateliers avec des écoles primaires ainsi que des cours récréatifs, ouverts à tous. Dans ces cadres, les participants peuvent apprendre le jonglage, les acrobaties ou encore le jeu clownesque.
« Ce qui nous importe le plus, c’est de développer une activité physique, qui n’est pas compétitive, et un bien-être chez les élèves. Le but n’est pas nécessairement de mener à une formation professionnalisante par la suite. »
Tim Roberts, directeur général de l’École de Cirque, au sujet du programme cirque-études, destiné aux élèves des écoles secondaires De La Seigneurie et Cardinal-Roy.
Nourri par les initiatives des participants, le département récréatif de l’École de Cirque bénéficie quant à lui du dynamisme de la communauté. Par exemple, quelques participants travaillent en ce moment au développement d’un volet para-cirque, inspiré des jeux paralympiques de Paris. « Ce sont des initiatives de participants à nos programmes qui font grandir les choses. Je crois qu’une de nos forces est d’être à l’écoute de ce genre de proposition », commente M. Roberts.
La maison des artistes
Enfin, parmi les missions de l’École de Cirque, le directeur général nomme sans équivoque son soutien au milieu professionnel du cirque. Ainsi, l’École de Cirque offre aux artistes un accès à ses espaces et ses services. Notamment, elle offre des plages horaires d’entraînement libre pour les professionnels, du prêt de matériel ou encore des conseils pour élaborer des dossiers de demande de subvention. De cette manière, l’École de Cirque souhaite impacter son milieu en assurant sa pérennité.
« Il faut qu’on soit là pour la communauté. Il faut que nous soyons la maison, la permanence pour les arts du cirque à Québec. »
Tim Roberts, directeur général de l’École de Cirque de Québec.
Cet article est le premier d’une série de trois au sujet de l’École de Cirque de Québec, à paraître prochainement.
Pour en savoir plus sur l’École de Cirque de Québec, consulter le lien suivant.
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