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UNITÉ CANADIENNE?

david lemelinDavid Lemelin (Photo : Courtoisie)

Oui, je sais. Je sais.

Jean Chrétien dit qu’on n’a jamais été aussi uni. J’ai la larme à l’œil. On se croirait le s’quat’ novembre au soir…

Une chronique de David Lemelin

Je sais, plusieurs ont écrit qu’il n’y a pas d’unité canadienne. Contre l’idée de Trump, oui. Mais, ça n’unit pas les Canadiens le fait que tout le monde ou presque s’oppose à l’annexion. Ça n’a rien à voir. C’est plutôt le non-désir de devenir des Américains qui ressort, pas le plaisir subtil d’être un Canadien.

Dans mon cas, c’est le désir sincère, profond et inaltérable de faire du Québec un pays, pour enfin s’occuper nous-mêmes de nos affaires. Ne pas demander aux Américains (si on devient un 51e État) s’ils sont d’accord, ne pas demander aux Canadiens s’ils sont d’accord (en restant une simple province). S’assumer, décider, être maîtres de nos décisions, responsables de nos succès comme de nos échecs, arrêter de quémander et se tenir debout, comme des adultes matures.

Voilà.

C’est toujours amusant (si on veut) de voir les fédéralistes faire de la rhétorique et de la com bas de gamme pour nourrir quelque chose qui n’existe pratiquement pas. Tous les jours, le Canada nous montre la porte de sortie. Un jour, il faudra bien la prendre. Pas pour quitter dans le rejet, mais en quittant le logement pour entrer dans notre propre maison.

Tous les jours, à Ottawa, on voit le français devenir un obstacle plutôt qu’une richesse. Quand c’est rendu qu’un candidat dans la course à la direction du PLC (Chandra Arya) dit ouvertement, en anglais, que le français n’est pas important pour les Québécois, ça en dit très long…

Les sorties de com pour faire semblant que ça ne représente pas l’opinion du parti nous éloignent du cœur de l’affaire. Notez bien, en jaune fluo, ce que je dis : le simple fait d’OSER dire que le français n’est pas important témoigne de l’état de la culture de ce pays. Le français est (re)devenu un obstacle. S’il n’a pas compris AVANT de le dire que ce serait une bombe médiatique contre lui, c’est que dans sa perception, ce pays n’a pas le français comme socle. C’est une particularité régionale, voire un détail personnel.

C’est grave.

Vous doutez du fait que cette perception a percolé au Canada? Alors, vous avez déjà oublié la nouvelle ministre des Langues officielles, Rachel Bendayan, qui refusait, sans se douter que c’était une ineptie, de reconnaître le déclin du français au Québec. C’était le 20 décembre dernier.

Hé, oui!

Elle disait même vouloir protéger l’anglais au Québec. C’est beau, hein?

Alors, je vous ramène à l’essentiel qu’il ne faut pas perdre de vue : le simple fait d’OSER dire que le français n’est pas en recul (alors que tu es ministre des Langues officielles) témoigne de l’état de la culture de ce pays. Le français est (re)devenu un obstacle.

Need I say more?

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