La microbrasserie La Souche se dote d’une nouvelle usine et agrandit son espace de production dans la municipalité de Stoneham.
Par Estelle Lévêque
« On a mis le premier coup de pelle en août, et on a emménagé juste avant Noël », se réjouit Olivier Giguère, copropriétaire de la microbrasserie La Souche. En effet, La microbrasserie de Stoneham prend de l’ampleur, et dévoile aujourd’hui sa nouvelle usine. L’aboutissement de deux ans de travail pour les copropriétaires Antoine Bernatchez et Olivier Giguère, qui ont fondé La Souche dans le quartier Limoilou il y a 13 ans.
Plus d’espace, plus de contrôle
Ce nouvel espace résulte de l’agrandissement de l’entrepôt utilisé par la microbrasserie jusqu’ici. Ainsi, il compte désormais 8100 pieds carrés d’espace supplémentaires. Jusqu’ici, l’entreprise louait un entrepôt situé à quelques kilomètres de là, pour se permettre de stocker une partie de sa production de canettes et barils de bière.
« On fait trois à quatre cannages par semaine. Donc ça faisait beaucoup de voyages. [Avec la nouvelle usine], c’est beaucoup plus facile de gérer notre logistique, nos livraisons, la production et les ventes. »
Olivier Giguère, copropriétaire de la microbrasserie La Souche.
Dans le monde brassicole, certains produits font l’objet d’exigences précises en termes d’entreposage. C’est notamment le cas de certaines bières IPA, smoothies, ou sans alcool, qui se conservent mieux au frais. Aussi, La Souche, qui produit des bières dans chacune de ses catégories, se dote dorénavant d’une plus grande salle réfrigérée. Une nouvelle installation qui lui permettra d’augmenter la durée de vie de ces produits plus instables à température ambiante.
« On a aussi une salle de chai, pour notre production qui passe dans des barriques de chênes et qu’on met en bouteille. Ça permet d’avoir une température et humidité contrôlée, donc une encore meilleure qualité de produit. »
Olivier Giguère, copropriétaire de la microbrasserie La Souche.
L’amour des produits québécois
Cette nouvelle usine pourrait bien permettre à la microbrasserie d’augmenter sa production. En effet, même si La Souche distribue déjà ses produits à échelle de la province, les propriétaires n’excluent pas d’ajouter de nouveaux clients et points de vente à sa liste. « Ça va nous permettre de rattraper les compétiteurs au niveau du nombre de points de vente », résume M. Giguère.
Pour autant, pas question pour les deux propriétaires de laisser de côté leur engagement vert, valeur phare de La Souche depuis son lancement. En effet, la microbrasserie a profité de l’agrandissement de ses locaux pour se doter d’un chauffage géothermique, qui permet une économie de 60 à 70% de l’électricité utilisée pour chauffer les installations.
Par ailleurs, La Souche mise plus que jamais sur l’utilisation de matières premières locales. La blonde lagerisée À l’heure des poules, la NEIPA forestière Acadia ou encore la Saison faunique sont quelques exemples de produits 100% québécois signés par La Souche.
« On a toujours notre houblonnière, notre jardin, et notre cabane à sucre qui produit notre propre sirop d’érable. Puis, on compte développer de plus en plus le fait d’intégrer des céréales et du houblon québécois. »
Olivier Giguère, copropriétaire de la microbrasserie La Souche.
En conclusion, la microbrasserie se montre fière de prendre de l’ampleur dans son secteur. « Ça permet de rester bien ancré dans notre communauté, d’être pérenne, de garder des emplois. Le milieu brassicole a eu sa part de défi dans les deux, trois dernières années. Mais nous, on reste somme toute dans une belle stabilité financière, on est prêts pour tous les défis qui s’en viennent », affirme Olivier Giguère.
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