Publicité
Publicité pour la résidence La Champenoise

Le mythe du sauveur : quand le marketing de la CAQ s’effrite

Dans le contexte d’une guerre commerciale avec les États-Unis, qui n’a pas encore eu lieu en passant, les caquistes ont ressorti leur bon vieux film de la pandémie, dans lequel François Legault devient magiquement le sauveur, le protecteur, « le bon père de famille » du peuple québécois.

La différence avec le contexte pandémique ? Cette fois, les Québécois ne semblent pas embarquer du tout dans le narratif marketing de la Coalition avenir Québec.

Par Alexandre Morin 

Les stratèges de la CAQ ont dû sursauter en découvrant les dernières intentions de vote publiées par Léger.

À la surprise générale, le contexte de guerre commerciale, qui profite normalement aux politiciens par l’effet drapeau – une théorie politique selon laquelle les périodes de crise entraînent une hausse temporaire du soutien populaire envers le gouvernement –, ne s’est pas matérialisé pour le gouvernement québécois.

« Je vais tout faire pour protéger les Québécois ».

François Legault (22 janvier 2025)

En effet, la CAQ recule de 3 % dans les intentions de vote par rapport au début décembre, se retrouvant à égalité avec le PLQ à 21 %, loin derrière le PQ, qui domine avec 30 %.

On ne change pas 

Les discours alarmistes de Legault ne viennent plus chercher les Québécois. Peut-être parce que c’est son propre gouvernement qui a enregistré un déficit record de 11 milliards $, qui flambe l’argent des contribuables dans une filière batterie en difficulté et qui nous interdit d’exploiter nos hydrocarbures.

Trump nous fait mal, certes, mais les Québécois commenceraient-ils à comprendre que des décisions prises par nos propres gouvernements expliquent en grande partie notre vulnérabilité économique ? Après tout, ce n’est pas à cause de Trump si nos entreprises sont parmi les plus taxées et réglementées du continent et les moins productives.

En réponse aux tarifs américains, François Legault, péquiste de cœur et politicien de longue date, nous ressort la vieille stratégie du modèle québécois : créer supposément de l’emploi en temps de crise en utilisant notre gros État pour construire de gros barrages, de grosses écoles, de gros hôpitaux et distribuer de gros chèques.

Ajoutez à cela la vertu d’acheter local et maintenant… de boycotter.

« Hydro-Québec, c’est la plus grande force du Québec ». 

François Legault, lors de sa déclaration ministérielle du 4 février, annonçant qu’Hydro-Québec serait au premier plan de sa stratégie économique en réponse aux menaces tarifaires américaines.

Moderniser 

Si la CAQ pique du nez et que le PLQ remonte, c’est peut-être, espérons-le, parce que les Québécois sont prêts à moderniser un modèle étatique désuet datant des années 60.

En effet, contrairement à ce que semble croire Legault, la croissance économique du Québec ne passera pas par la construction de coûteux barrages dont nous n’avons réellement besoin qu’en période de pointe hivernale.

Cette croissance doit impérativement passer par une vaste réforme de l’État québécois visant à réduire ses interventions et, par conséquent, ses coûts.

Cela permettrait ensuite de rendre les entreprises québécoises plus compétitives en allégeant leur fardeau fiscal et en assouplissant la surréglementation à laquelle elles sont confrontées.

Mais plutôt que de parler de réduction des dépenses publiques, d’allègement du fardeau fiscal des entreprises ou d’exploitation de nos hydrocarbures, Legault a remis une cassette des années 60, affirmant qu’Hydro-Québec, une société d’État, allait sauver l’économie…

La plus grande force du Québec, M. Legault, c’est ses petites et moyennes entreprises.

Commentez sur "Le mythe du sauveur : quand le marketing de la CAQ s’effrite"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.