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Les jeunes plus durement touchés par les pertes d’emplois à Québec

Le mois de janvier a été marqué par une nouvelle baisse de l’emploi dans la région de Québec.

En effet, selon l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada, la RMR de Québec a enregistré une perte de 1 200 emplois en janvier, faisant passer le nombre total d’emplois dans la région à 471 600.

Par Alexandre Morin

Selon Rosalie Forgues, économiste chez Québec International, les données de janvier concernant le taux d’emploi dans la région s’inscrivent dans un contexte plus large de ralentissement du marché de l’emploi observé depuis plusieurs mois. 

Les jeunes 

Bien que le taux de chômage reste bas dans la région de Québec, à 4,7 % comparativement à 5,6 % à l’échelle provinciale, la situation est plus difficile pour les jeunes, qui sont davantage touchés par les pertes d’emplois.

« En contexte de ralentissement économique, les jeunes sont souvent plus vulnérables aux pertes d’emplois, car ils occupent fréquemment des postes à temps partiel ». 

Rosalie Forgues, économiste chez Québec International

Le taux de chômage des 15 à 24 ans est nettement plus élevé que celui des autres groupes d’âge, atteignant 9,7 %.

« Les deux industries accusant le plus fort recul, à savoir les industries des services d’hébergement et de restauration, puis de l’information, de la culture et des loisirs, comportent une proportion importante d’emplois étudiants », indique Mme Forgues pour expliquer le taux de chômage plus élevé chez les jeunes. « Comme elles embauchent plusieurs jeunes travailleurs, leur recul contribue à accentuer la hausse du taux de chômage dans cette catégorie d’âge », ajoute-t-elle. 

La plus grande difficulté des industries de l’hébergement, de la restauration, de la culture et des loisirs s’explique par leur lien avec la conjoncture économique, étant en partie tributaires de la propension des individus à dépenser, explique l’économiste.

Et Donald Trump dans tout ça ? 

Il est encore trop tôt pour mesurer les impacts, dans la région, des menaces tarifaires que Donald Trump promet d’imposer au Canada. « Mais l’incertitude risque de nuire à l’économie », prévient Mme Forgues.

« Les chantiers en efficience amorcés depuis les derniers mois et l’incertitude planant au-dessus des exportations en raison des menaces tarifaires influencent ainsi l’emploi dans la région alors que les entreprises prennent des mesures de diminution des coûts d’exploitation », explique-t-elle. 

Malgré ces pertes d’emplois et les incertitudes économiques, l’économie de la région de Québec demeure en bonne posture. Avec un taux de chômage de 4,7 %, le plus bas parmi les huit plus grandes RMR canadiennes, cet indicateur aide à tempérer les inquiétudes face au ralentissement du marché de l’emploi.

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