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Un Pinocchio au-delà des mensonges

(Crédit Sophie Boivin)

La compagnie Tout à trac revisite aux Gros Becs le célèbre conte de Carlo Collodi

Lorsqu’on pense à Pinocchio, les premières images qui viennent à notre esprit sont celles de ce nez qui s’allonge au fil des menteries. La relecture du célèbre conte de Carlo Collodi, proposée par la compagnie québécoise Tout à Trac, s’intéresse au parcours initiatique de la marionnette.

Une critique d’Yves Leclerc (Collaboration spéciale)

À l’affiche jusqu’au 9 mars aux Gros Becs, cet objet théâtral créé en 2012, mélange plusieurs disciplines. On y retrouve du jeu clownesque, des performances d’acteurs, de la manipulation de marionnettes, du théâtre d’objets, du chant, de la danse et des trouvailles visuelles.

Jouée un peu partout sur la planète, Pinocchio s’adresse aux six à dix ans. Mardi, à Québec c’était la 400e représentation. La pièce mélange des éléments du conte original de Collodi, écrit en 1881 et d’autres de la version de Disney.

À peine sculpté à partir d’une buche de bois, destinée à brûler dans un foyer, Pinocchio décide rapidement de voler de ses propres ailes.

Convaincue qu’elle peut mener sa vie à sa façon, la marionnette part à l’aventure, abandonne derrière elle, Gepetto, son « père » créateur.

Au lieu d’aller à l’école, Pinocchio choisit d’aller à celle de la vie. Sa philosophie de vie : manger, boire, dormir et s’amuser, du matin jusqu’au soir.

Ingénieux

Dans son périple, la créature de bois rencontrera divers personnages. Des créatures qui lui font miroiter le succès rapide, la gloire instantanée et qui profiteront de sa naïveté et de son inexpérience de la vie.

Pinocchio veut aussi gagner des sous afin de pouvoir aider le pauvre Gepetto. Les tentations sont nombreuses, comme au pays des jouets, où on lui promet qu’il ne fera pas de leçons et de devoirs et où les bonbons remplacent les légumes. Un endroit où l’on fait ce qu’il nous plait.

La production est, dès le départ, ingénieuse. La buche qui prend vie et qui s’anime donne le ton. Tout, comme ce nez, qui, plus tard, s’allonge par magie. Ce qu’on aurait aimé voir peut-être un peu plus souvent.

Les acteurs évoluent dans un superbe décor qui représente l’atelier de Gepetto. Un lieu qui s’anime au fil des aventures de Pinocchio.

La comédienne Milva Ménard, qui manipule la marionnette, apparait rapidement dès la naissance de Pinocchio.

On a beaucoup aimé l’extravagance du directeur de théâtre Mangefeu, dont la langue est parfois difficile à comprendre, la séquence qui se déroule au pays des jouets et la variété présente tout au long de cette production de 65 minutes.

Artistiquement, ça tire, par moment, dans toutes les directions. On a même l’impression, à certains moments, d’être au cœur d’une comédie musicale.

Au terme de son périple, Pinocchio aura appris sur les valeurs, sur la vie et il deviendra un véritable petit garçon.

Photos (Crédit Sophie Boivin)

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