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Conseil de Quartier

Courtbouillon : le restaurant cajun à l’accent québécois s’installe à Saint-Roch

Raphaël G. Théberge et Cablou Pouliot (Photo : Thony Jourdain)

Le dernier projet du duo Raphaël G. Théberge et Cablou Pouliot, déjà bien connus à Saint-Roch pour leur succès avec le Kundah Hôtel, s’apprête à voir le jour : Courtbouillon. Ce nouveau restaurant promet de marier la richesse des produits québécois à l’audace des saveurs cajuns, dans une fusion culinaire et culturelle unique.

Par Juliet Nicolas

Quand les grands esprits se rencontrent

Leur histoire débute bien avant Courtbouillon. Raphaël G. Théberge et Cablou Pouliot se sont naturellement retrouvés autour d’une vision commune de la restauration. «  Pour nous, la restauration, ce n’est pas juste une question de plats ou de boissons. C’est créer un idéal, un endroit où il fait bon vivre et partager selon nos valeurs, » partage Cablou. 

Raphaël, a parcouru un chemin singulier, allant du casse-croûte aux Relais & Château, en passant par la cabane à sucre du Pied de Cochon et la rigueur du Château Frontenac. Cablou, de son côté, a gravi les échelons avec un esprit entrepreneurial. Leur complémentarité et leur passion les ont menés à ouvrir ensemble le Kundah Hôtel en 2020, un projet audacieux né d’un « coup de tête » en pleine pandémie. L’établissement a marqué les esprits par son ambiance qualifiée de “ professionnelle et festive”.  

Leur collaboration va ainsi bien au-delà de la gestion d’un restaurant. Pour eux, la restauration, c’est avant tout une manière de créer un environnement idéal, tant pour les clients que pour les équipes. « Quand tu ne trouves pas exactement ce que tu veux, tu finis par te dire : je vais le faire, je vais créer cet environnement-là idéal, » explique Cablou avec conviction.

C’est cette philosophie, fondée sur une profonde amitié, qui les pousse aujourd’hui à aller encore plus loin avec Courtbouillon. Ce nouveau projet est le fruit de leur vision partagée : offrir bien plus qu’un simple repas, mais une expérience qui reflète leurs valeurs et leur passion.

De la Nouvelle-Orléans au Québec : une cuisine riche en histoires

Pourquoi un clin d’œil à la cuisine cajun ? « La culture cajun ressemble beaucoup à celle du Québec. On parle français avec fierté et on valorise nos racines, » partage le duo. Cette affinité naturelle, mêlée à leur engouement pour l’ambiance festive de la Louisiane, les a poussés à explorer cette gastronomie riche en saveurs.

Après un voyage en Nouvelle-Orléans, le duo est revenu inspiré, prêt à revisiter des recettes comme le gombo, le jambalaya ou le po’ boy avec des produits québécois. En remplaçant les écrevisses par du homard, du crabe ou des crevettes locales, et en y ajoutant légumes et viandes d’ici, ils créent une fusion audacieuse et savoureuse. « Avec le génie cajun et la profusion québécoise, on a des résultats qui ont tout leur sens, » résume Cablou.

En outre, leur démarche repose aussi sur une philosophie ancrée dans les circuits courts. « Nous, ce qu’on vit, c’est le circuit court. Développer des relations humaines et heureuses avec nos fournisseurs locaux, c’est essentiel, » confie Cablou. Cette proximité avec les producteurs garantit des ingrédients de qualité et ajoute une dimension humaine à chaque assiette.

Une ambiance rythmée par le blues

Chez Courtbouillon, l’ambiance ne sera pas qu’une simple toile de fond : elle fait partie intégrante de l’expérience. Fidèles à leur inspiration louisianaise, Raphaël et Cablou ont choisi de mettre en avant une musique profondément ancrée dans l’histoire de cette région : le blues. « Souvent, on pense au jazz quand on parle de la Louisiane, mais nous, on voulait se démarquer. Le blues festif, comme celui de John Lee Hooker, sera vraiment le fil conducteur, » explique Cablou.

Avec son rythme entraînant, le blues donnera donc le ton et accompagnera les plats dans une énergie conviviale, fidèle à l’esprit chaleureux de la Louisiane.

Saint-Roch : un choix de cœur

En effet, s’installer à nouveau dans le quartier de Saint-Roch était une évidence. « Ça fait plus d’une dizaine d’années qu’on y vit, qu’on y travaille. C’est notre quartier, » affirme Cablou. Ils ont également choisi un lieu emblématique : l’ancien local du Ashton Saint-Joseph . « C’est un honneur de reprendre une institution comme ça. Un lieu rassembleur où les gens se sentent bien, » ajoute-t-il.

En outre, leur engagement envers le quartier ne s’arrête pas là. Depuis leurs débuts, ils soutiennent des initiatives locales comme le Projet L.U.N.E, une maison d’hébergement pour femmes en itinérance.

Le soutien de la communauté

Pour lancer Courtbouillon, Raphaël et Cablou ont misé sur une campagne de sociofinancement sur La Ruche, offrant à la communauté l’occasion de soutenir le projet. Avec des contreparties comme des cours de cuisine, des repas-staff ou encore un laissez-passer même si le restaurant affiche complet.

En moins de 48 heures, ils ont explosé leur objectif initial de 50 000 $. « On savait que les gens nous aimaient, mais pas autant que ça. Ça nous donne du gaz pour continuer et ouvrir le plus vite possible, merci à eux, ils sont hot », s’exclame Cablou. Aujourd’hui, la barre est fixée à 85 000 $, avec des fonds destinés aux équipements, rénovations et pourquoi pas à une future terrasse. Il reste près d’une semaine pour contribuer à cette aventure : lien vers la campagne

Impatient, le duo espère pouvoir accueillir leurs clients avec l’arrivée des beaux jours. « On est prêt à relever les défis et à offrir une expérience différente, audacieuse, avec un rapport qualité-prix excellent. Une chose est certaine : on ne laissera personne indifférent, » promettent-ils.

Retrouvez Courtbouillon au numéro 823 rue Saint-Joseph Est.

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