Batteur français de renom ayant accompagné Peter Gabriel, Sting ou encore Joni Mitchell, Manu Katché fera un arrêt au Palais Montcalm ce vendredi 28 mars pour jouer ses propres compositions dans le cadre de sa toute première tournée au Québec.
Par Estelle Lévêque
Il serait difficile de dresser une liste exhaustive des nombreuses contributions musicales de Manu Katché au cours des quarante dernières années. En France comme à l’international, il a accompagné des artistes comme Joe Satriani, Peter Gabriel, Sting, les Bee Gees, Dire Straits, Francis Cabrel, Véronique Sanson ou encore Jean-Jacques Goldman. Comme si cela ne suffisait pas, le musicien compte également à son actif une dizaine d’albums, regroupant ses compositions originales, parus de 1991 à 2019.
Dans quelques jours, Manu Katché sera de passage au Palais Montcalm, dans le cadre de sa toute première tournée québécoise. Issu d’une formation classique, mais marqué par son parcours éclectique, le compositeur dévoilera au public sa signature au croisement du jazz, du classique, du pop, du rock ; le « son Katché ».
De percussionniste classique à batteur éclectique
Connu aujourd’hui comme le légendaire batteur qui a accompagné des artistes majeurs des dernières décennies, Manu Katché a débuté sa carrière au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Promis, à l’origine, à la noble carrière de percussionniste au sein d’un orchestre symphonique, il s’oriente peu à peu vers la batterie, qu’il adopte à sa manière.
« Au départ, la batterie pour moi c’était surtout ludique, je ne me destinais pas du tout à ça. Puis, au fil du temps, ça s’est imposé. Je pense que ma signature musicale, rythmique, la manière dont je joue de la batterie est vraiment liée à mes débuts de musicien classique. »
Manu Katché, musicien et compositeur.
L’artiste, qui ajoute volontiers le terme percussionniste à son titre de batteur, a développé avec le temps un coup de baguette qui lui est propre. Imprégné de l’approche musicale et rythmique du classique, il découvre progressivement l’univers des compositions contemporaines, qu’il s’approprie.
La richesse des collaborations
En épousant la place de sideman pendant une grande partie de sa carrière, Manu Katché estime avoir fait ses classes. « J’ai joué avec beaucoup de gens pendant très longtemps. Ça m’a permis d’apprendre à écouter, à collaborer, à partager. Je pense que ça m’a amené une forme de structuration. Mes compositions, aujourd’hui, adoptent une structure proche de celle des chansons, et assez éloignée de celle du jazz. »
Son album The Scope, paru en 2019, arbore quant à lui les teintes variées du parcours de Katché. En termes de collaborations, on peut découvrir des morceaux avec Faada Freddy, Jonatha Brooke ou encore Jazzy Bazz. « J’ai essayé de réunir sur cet album ce que j’ai été, d’une certaine manière, pendant de nombreuses années », commente Manu Katché.
Voyage dans le temps
Vendredi soir, le public du Palais Montcalm pourra découvrir le batteur entouré des musiciens Jérôme Regard (basse électrique), Patrick Manouguian (guitare électrique) et Sebastian Studnitzky (claviers, trompette). Avec ce dernier, Manu Katché est retourné fouiller dans ses plus vieux albums. Ainsi, il dévoile, dans cette tournée québécoise, un voyage au fil de ses compositions passées, plus récentes et futures. En effet, il présentera quelques compositions qui feront l’objet d’un album enregistré au printemps prochain.
Pour en savoir plus sur le concert de Manu Katché au Palais Montcalm ou pour se procurer des billets, consulter le lien suivant.
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