Ça fait un moment que je siège sur le conseil de quartier du Vieux Limoilou. En fait, je suis un des plus anciens du CQVL comme on l’appelle entre nous. Jusqu’à ce printemps, il y avait aussi, Raymond Poirier, le président, qui était là depuis presqu’aussi longtemps que moi. Je dis « était » car Il quittera son poste au terme de l’assemblée générale du mois prochain. II estime avoir fait le tour du jardin après s’y être impliqué intensément dans les dernières années.
Une chronique de Martin Claveau
Je connais Raymond personnellement, depuis longtemps, car il a déjà travaillé au Carrefour à une certaine époque. Cela dit, Il a fait plein de choses depuis. En fait, j’en perds des bouts tellement il a fait de trucs. Sa capacité de travail est si impressionnante qu’il est parfois difficile à suivre pour le commun des mortels.
Nous ne sommes pas de proches amis, mais je le respecte beaucoup et nous avons toujours eu, je crois, une bonne relation. Je m’incline aujourd’hui devant son sens civique, son travail désintéressé et sa volonté à faire avancer les causes qui lui sont chères. Je répète souvent, à la blague, qu’il est possiblement un des meilleurs représentant des citoyens du Vieux-Limoilou, même s’il n’en a pas le titre. Dans les dernières années, personne n’est monté aussi souvent que lui au créneau pour défendre les intérêts de la population du quartier.

Son bilan comme président du CQVL parle pour lui. Presque à lui seul, il a fait bouger la ville et le gouvernement provincial au sujet la pollution de l’air dans le secteur avec son incroyable projet Limoilair. Il a, de plus, mis sur pied des dizaines de projets, plus modestes, qui ont contribué à rendre meilleure la vie de ses concitoyens. Il a toujours fait ça bénévolement, sans en retirer un quelconque avantage, ni chèque de paye et ça, je suis bien placé pour l’affirmer, car je suis le trésorier de l’organisme.
Raymond a, bien entendu, quelques défauts. Il a tendance à trop intellectualiser les choses. À certains, il donne parfois l’impression de faire partie d’une certaine élite et d’aucuns considèrent parfois qu’il se prend pour un autre. Mais bon, ils diront bien ce qu’ils voudront, l’autre en question, c’est pas mal plus lui que la plupart du monde…
Tard un mercredi soir, l’an dernier, alors que nous revenions ensemble d’une séance du conseil de quartier, je lui avais mentionné que je trouvais ça exceptionnel qu’il ait réussi, tout ce qu’il a fait, sans jamais vraiment avoir de budget, ni en étant jamais payé pour le faire. Je demeure, à ce jour bien curieux de voir ce qu’il pourrait réaliser si c’était le cas.
Doté d’un bon sens de l’humour, Raymond est un passionné de Limoilou, évidemment, mais aussi de bande dessinée. Il possède une vaste culture générale et il est curieux autant qu’il garde l’esprit ouvert.
Je ne sais pas trop où le mènera la suite, mais je gagerais qu’il demeurera impliqué dans les affaires publiques. Je lui souhaite donc le meilleur et j’ajouterai même que j’aurais confiance en lui s’il en venait à faire de la politique un jour, que ce soit au provincial, fédéral ou encore au municipal. Je profite ici de ma tribune pour le remercier de son implication des dernières années dans ce quartier qu’il aime profondément et qui est aussi le mien.
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