Publicité
Conseil de Quartier

Raconter le danger silencieux de la pollution limouloise

Zachary Naylor, étudiant en cinéma à l'Université Laval, travaille sur un film documentaire au sujet de la pollution de l'air à Limoilou. (Crédit photo : Courtoisie)Zachary Naylor, étudiant en cinéma à l'Université Laval, travaille sur un film documentaire au sujet de la pollution de l'air à Limoilou. (Crédit photo : Courtoisie)

Étudiant en cinéma à l’Université Laval, Zachary Naylor travaille sur un film documentaire qui se penche sur la perception de la pollution de l’air par quelques résidents du Vieux-Limoilou.

Par Estelle Lévêque

C’est en discutant avec des résidents du secteur que Zachary a découvert, en arrivant à Québec, la problématique de la qualité de l’air limouloise. Interpellé par les données faisant état des impacts de celle-ci sur la santé de la population, il a profité de son cours Pratique documentaire et de l’essai filmique pour creuser le sujet.

Les impacts au quotidien

Les trois étudiants à l’initiative du documentaire ont choisi d’exploiter les voix de différents intervenants. Suite à un appel à témoignages sur les réseaux sociaux, Zachary a fait la rencontre de Cécile, qui témoigne dans le film.

« Cécile souffre d’asthme depuis son plus jeune âge. Les usines de Limoilou ne sont pas la cause de son asthme, mais [leur pollution] peut affecter sa condition, avoir un impact sur son quotidien », explique Zachary. Dans son projet, l’étudiant souhaite donner une vision du côté humain de la problématique. Et notamment, des impacts de la pollution de l’air sur les tranches de la population plus vulnérable.

« Des études ont été faites, des documentaires plus politiques ont été faits. Moi, j’ai eu envie de m’intéresser au côté humain de la problématique. »

Zachary Naylor, étudiant en première année du bac en cinéma à l’Université Laval. 
Image tirée du documentaire. (Crédit photo : Courtoisie)

Une vision poétique

En 2017, les frères Seaborn dévoilaient leur documentaire Bras de fer, qui retrace le combat de la citoyenne Véronique Lalande face au Port de Québec. Une référence pour les jeunes cinéastes, qui ont d’ailleurs contacté les réalisateurs pour leur tendre le micro. Dans cette dynamique, et afin de mener à bien ses recherches sur le sujet, Zachary a échangé avec plusieurs intervenants comme des recherchistes de l’université Laval et Mme Lalande. Il en a tiré l’envie de donner une vision actuelle des enjeux vécus par les citoyens dans cette situation.

« On veut faire une mise à jour de cette problématique là, puisque pas mal de choses ont changé depuis. Notre but, ce n’est pas de diaboliser les usines. Dans la pensée collective, les usines sont vues comme vraiment problématiques. Mais beaucoup de choses ont changé depuis les prises de conscience liées aux poussières rouges. Beaucoup d’autres éléments peuvent s’ajouter au problème de la pollution de l’air, comme les feux de foyer, la circulation automobile. Les usines existent, mais d’autres choses aussi causent le problème. »

Zachary Naylor, étudiant en première année du bac en cinéma à l’Université Laval. 

Toutefois, le jeune réalisateur ne se targue pas d’apporter une nouvelle étude sur le sujet, et vise avant tout à proposer un angle poétique à la problématique, une vision cinématographique du danger. Ainsi, il compte exploiter, par le biais de l’image et du son, une représentation des enjeux de la qualité de l’air basée sur une dualité entre saleté et pureté, entre industriel et silencieux.

Après deux fins de semaine de tournage, les étudiants travaillent présentement sur le montage du documentaire. Ce dernier sera présenté dans le cadre de projections de films étudiants au cinéma Le Clap courant avril. Enfin, Zachary Naylor compte diffuser son documentaire en ligne.

Abonnez-vous à notre infolettre mensuelle !

Commentez sur "Raconter le danger silencieux de la pollution limouloise"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.