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Un OBNL inquiet pour la qualité de l’air en basse-ville

Image prise au drône du quartier LimoilouImage prise au drône du quartier Limoilou. Crédit photo : Limoiland - lutte biologique

La Table citoyenne Littoral Est dénonce l’impact du développement industriel sur la basse-ville de Québec.

Par Alexandre Morin

La Table citoyenne Littoral Est exprime de vives inquiétudes face à l’augmentation des activités industrielles dans le port de Québec, notamment avec le potentiel projet de terminal de conteneurs de QSL.

L’organisme, basé dans le secteur du Littoral Est (Vieux-Limoilou, Maizerets, Vieux-Moulin) estime que la pollution atmosphérique et la congestion causées par le transport lourd compromettent déjà la qualité de vie des résidents. Il juge essentiel de freiner l’expansion industrielle dans ces quartiers déjà fortement exposés aux émissions polluantes.

« L’air du secteur est saturé de contaminants […] on veut diminuer les activités industrielles et autoroutières du secteur », fait valoir Daniel Guay, vice-président de l’organisme, dont la mission est d’améliorer les conditions de vie des citoyens de ces quartiers.

Il rappelle qu’à l’époque du projet Laurentia, l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, Santé Canada, le Directeur de santé publique de la Capitale-Nationale et le ministère de l’Environnement du Québec insistaient sur la nécessité de réduire les émissions atmosphériques, soulignant leurs effets sur la santé pulmonaire et la mortalité prématurée.

Un collectif de 90 professeurs de l’Université Laval abondait dans le même sens en 2020, qualifiant les populations de Limoilou, Maizerets et Beauport de fenceline communities et leurs quartiers de zones sacrificielles.

Le Port

Le groupe citoyen met en garde : l’avantage du Port de Québec d’être en eau profonde ne peut justifier une augmentation de la pollution de l’air dans les quartiers de la basse-ville.

« Attention, attention, vous avez une belle qualité [eau profonde], mais vous avez un gros défaut, vous êtes au centre-ville de Québec, vous êtes juste à côté des quartiers centraux », prévient M. Guay, inquiet des répercussions sur la qualité de l’air. Il réclame une réduction des activités industrielles pour limiter les impacts sur les résidents du secteur.

Zone sacrifiée

Pour la Table citoyenne Littoral Est, la concentration d’industries polluantes dans le secteur est excessive.

« Tout ce secteur [Littoral Est], c’est pour ça qu’on l’a appelé la zone sacrifiée, c’est vraiment une très grande concentration d’activités industrielles et portuaires ».

Daniel Guay, vice-président la Table citoyenne Littoral Est

La présence de la papetière, de l’incinérateur et du ferrailleur, combinée aux autoroutes Dufferin-Montmorency et Laurentienne, contribue, selon l’organisme, à la pollution de l’air et détériore la qualité de vie des résidents.

L’OBNL milite également pour la transformation de ces deux autoroutes en boulevards urbains. « On travaille étroitement avec la Commission de la capitale nationale pour préparer la vision d’aménagement de ce secteur-là, où on va redonner les droits à la nature justement en faisant moins d’autoroutes et plus de boulevards urbains avec des sentiers pédestres et des sentiers cyclistes », explique M. Guay.

« Un boulevard urbain, ça ne réduit pas tant que ça la fluidité, ça réduit la vitesse et les émissions atmosphériques ».

Daniel Guay, vice-président la Table citoyenne Littoral Est

Bruno Marchand

L’organisme se dit déçu de l’ouverture du maire au projet de terminal de conteneurs proposé par l’entreprise QSL dans le Port de Québec.

« Arrêtez de développer cette zone industrielle-là, l’air n’est plus capable d’en recevoir », lance M. Guay au maire de Québec.

Le projet suscite des inquiétudes en raison de l’augmentation du camionnage qu’il pourrait engendrer dans la basse-ville.

Pour la Table citoyenne Littoral Est, le message est clair : le développement industriel du port de Québec ne doit pas se faire au détriment de la santé et de la qualité de vie des résidents de la basse-ville. Alors que la pollution et la congestion inquiètent déjà les citoyens, l’organisme réclame un changement de cap pour protéger un secteur qu’il considère trop longtemps sacrifié.

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1 commentaire sur "Un OBNL inquiet pour la qualité de l’air en basse-ville"

  1. Lettre à Valérie plante, mairesse de Montréal

    Chère madame Plante,

    À Montréal, quand l’industrialo-portuaire s’est étendu aux quartiers populaires d’Hochelaga-Maisonneuve, vous avez fait votre gros possible pour y stopper le projet-catastrophe d’une zone de transbordement et d’expédition de conteneurs maritimes.

    À Québec, le maire Bruno Marchand, hypnotisé par un show de boucane du Port de Québec, a déclaré qu’il « ne voulait pas couper les ailes » au projet de QSL, analogue à celui de Ray-Mont Logistiques dans Hochelaga-Maisonneuve. Le sort du défunt projet Laurentia aurait pourtant dû servir de leçon à la Ville.

    Un coup de fil à M. Marchand ?

    S’il vous arrive de causer avec le maire de Québec, demandez-lui donc de s’expliquer un peu là-dessus, car c’est à n’y rien comprendre.

    Bien à vous,

    Léonce Naud, géographe à Québec

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