Je l’ai écrit. Je le redis. Sam Hamad en politique municipale, ce n’est pas une bonne nouvelle. C’est un constat d’échec.
Une chronique de David Lemelin
Pour qu’un politicien comme lui se sente « obligé » de se présenter à la mairie pour « sauver Québec » (et pour un seul mandat!) n’est pas un bon signal. Pathétique, triste, déprimant… vous choisissez.
Pourtant, Bruno Marchand se présentait comme un vent de fraicheur, un leadership ouvert et prêt à créer des ponts entre les camps. Ça s’est produit au début, puis tout ça s’est écrasé, tranquillement.
Ce point, je le donne à Hamad : le leadership de Marchand est extrêmement problématique. Il semble, encore aujourd’hui, toujours subir les événements au lieu de les contrôler. Lorsque Legault lui a retiré des mains les rennes du projet de tramway, sa stature venait d’être réduite en miettes. Évidemment, on peut toujours se rebâtir, mais ce type de résurrection est rare et exige du talent, un savoir-faire et de la chance. Y’a pas beaucoup de tout cela dans l’arsenal de Marchand.
Je crois toujours que ses valeurs et ses intentions sont les bonnes. C’est d’ailleurs LE problème numéro un de Sam Hamad. Sa culture politique est pour le moins repoussante, celle des amis qui s’amusent et qui se font plaisir entre eux avec l’argent des autres.
On décrit l’ancien ministre libéral comme une « bête politique ». Oui, c’est vrai. Il aime ça, il est combatif, ce jeu lui plait bien. Mais, je n’ai pas souvenir d’avoir été impressionné par le politicien. En personne, il est drôle et charmant. Mais, on s’en fout : c’est ce qu’il fait du pouvoir qu’il a entre les mains qui importe. Et ça, à ce chapitre, c’est une option terrifiante.
Constat d’échec, disais-je, d’entrée de jeu. Oui, car ça veut dire que Marchand n’est pas en mesure de se représenter en position de force, que Claude Villeneuve n’est pas sérieusement considéré comme une solution de rechange, encore moins Jackie Smith. Si Hamad pense qu’il a une chance, c’est parce que ce qu’il y a devant lui n’est pas intimidant.
Certes, on aurait pu avoir une candidature exceptionnelle qui arrive du champ gauche, comme ça arrive parfois. Mais, non. Se lancer à la mairie de Québec, en ces temps où l’économie ralentit, où les choix seront déchirants pour le transport et l’aménagement, où on se fera plus souvent dire non que oui… tout cela est sans doute en mesure de refroidir les ardeurs des esprits les plus inspirés et inspirants.
Dès lors, tout cela semble nous conduire vers une course sans véritable intérêt qui couronnera un gagnant d’un concours de circonstances.
Et s’il fallait que ce soit Hamad… j’hésiterai entre rire et pleurer.
Je vais probablement pleurire…
Marchand ce ne lui pas pris 1 mois à renier la majorité de ses promesses phares sur le tramway. Il parlait de consulter les citoyens, d’agir avec l’acceptabilité sociale et de faire un projet qui respectait la capacité de payer des citoyens. Le tramway était alors en bas de 4G$. Il arrivait de Centraide, on lui faisait confiance. Jamais, il n’avait laissé transpirer la guerre à l’auto, la multiplication des pistes de vélos à outrance avec des bollards, la destruction des rues et la taxation des automobilistes pour contrer la congestion qu’il s’évertue à créer. Il n’a jamais eu de consultations réelles sous Marchand. Marchand a trompé les citoyens de Québec qui n’ont eu d’autre choix que de le supporter comme une couronne d’épines. Le pire, c’est qu’il a refusé de faire un référendum que tous avaient compris qu’il ferait. En conclusion, l’avenir politique de Marchand est terminé. Les citoyens ne lui donneront pas une seconde chance de nous trahir. Lachance ou Hamad vont entrer. Marchand pourra comme il le proclamait en 2021 additionner les votes de ses 2 adversaires pour les considérer comme un référendum. Cette fois-ci les élections sont référendaires au sujet du tramway.