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Conseil de Quartier

La Coalition réclame un gel des loyers pour freiner les hausses abusives.

Membres de la Coalition de Québec contre les hausses de loyer. (Photo : CCCQSS)

Les locataires de la région de Québec subissent des hausses de loyers qui dépassent largement les seuils jugés acceptables. Si certains ajustements reflètent les coûts réels d’exploitation des immeubles, la multiplication des augmentations jugées excessives inquiète de plus en plus les membres de la Coalition de Québec contre les hausses de loyer et les locataires. Alimentant ainsi les revendications pour une réforme du système.


Par Juliet Nicolas

Les données recueillies par la Coalition de Québec contre les hausses de loyer — incluant le Bureau d’animation et d’information logement du Québec métropolitain, le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur et d’autres groupes logement — montrent une augmentation moyenne de 8,8 %, soit quatre fois le taux d’inflation de 2024. « Certaines augmentations sont carrément absurdes. Quand un propriétaire demande une hausse de 800 $ sur un loyer de 655 $, on se demande jusqu’où ça va aller », déclare Félix Marois, du Bureau d’animation et d’information logement du Québec métropolitain. 

Si ces cas extrêmes ne reflètent pas la pratique de l’ensemble des propriétaires, ils illustrent néanmoins un déséquilibre qui fragilise de nombreux locataires. Cette situation contribue également à accentuer la pression sur le marché locatif, rendant l’accès à un logement abordable de plus en plus difficile. En outre, cela met en lumière les limites du système actuel, qui peine à encadrer efficacement les hausses et à garantir un équilibre entre les droits des locataires et les impératifs économiques des propriétaires.

Une mobilisation continue

Le 14 avril dernier, des membres de la Coalition de Québec contre les hausses de loyer ont manifesté au coin des boulevards Charest et Langelier pour dénoncer ces augmentations. Ces actions, bien que ponctuelles, s’inscrivent dans une lutte plus large visant à sensibiliser le public et à réclamer des réformes. 

Les membres ajoutent, en se basant sur les indicateurs du Tribunal administratif du logement (TAL), que près de deux locataires sur trois ont reçu des avis d’augmentation supérieurs aux indices recommandés.

« En somme, ce que dit le gouvernement, c’est que plus ton immeuble te rapporte, plus tu peux augmenter les loyers. Si ce n’est pas renforcer la position privilégiée des propriétaires, je ne sais pas ce que c’est », souligne Azélie Rocray, de la Table citoyenne Littoral Est.

Vers une réforme équilibrée

Bien que les recours existants permettent aux locataires de contester certaines hausses jugées abusives, ils restent insuffisants pour endiguer l’augmentation constante des loyers. Mais face à l’accélération des hausses des loyers cette année, l’urgence d’une réforme devient indispensable.

Les militants réclament une révision complète du mode de calcul des augmentations, tout en tenant compte des coûts réels d’exploitation des immeubles. « Nous aurions aimé que le premier ministre intervienne pour défendre les locataires, comme il l’a fait pour les consommateurs dans le dossier des hausses de tarifs d’Hydro-Québec », insiste Guillaume Béliveau Côté, du Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur.

La Coalition propose donc un gel temporaire des loyers afin d’offrir un répit aux locataires et permettre une mise à jour des méthodes de fixation. Reste à savoir si le gouvernement prendra des mesures significatives pour garantir une plus grande stabilité sur le marché locatif.

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