C’est jour d’élection aujourd’hui au pays, et encore une fois, les jeunes risquent d’être moins nombreux que les générations plus âgées à se rendre aux urnes.
Par Alexandre Morin
C’est connu, les jeunes votent moins que les plus vieux.
La cause ? Je ne peux me prononcer, mais les conséquences, elles, sont assez évidentes.
La campagne électorale tire à sa fin avec une impression un peu révoltante que les enjeux qui touchent directement la vie des jeunes générations ont complètement été balayés de la discussion.
Incapables de se trouver un logement à prix raisonnable, confrontés à la hausse de l’insécurité dans nos quartiers, à l’augmentation du coût de la vie, aux enjeux de mobilité et aux défis environnementaux, on repassera pour les enjeux qui touchent les jeunes. Une seule question de l’urne nous a été imposée : qui est le meilleur pour faire face à Donald Trump ?
Et pourtant, Dieu sait que peu importe qui gagne ce soir, Trump s’en fichera éperdument et ne changera rien à sa méthode actuelle.
Mais il faut être franc entre nous les jeunes : nous n’avons que nous à blâmer pour ce désengagement de certains partis politiques envers nos enjeux.
Lors de l’élection fédérale de 2021, le taux de participation était de 46,7 % chez les 18 à 24 ans, contre 74,9 % chez les 65 à 74 ans.
Source: Élections Canada
La démocratie, avec ses défauts, est un système très simple : on vote pour des gens qui nous représentent ; on ne vote pas, personne ne nous représente.
Or, nos grands-parents, eux, ne se gênent pas pour affluer aux bureaux de vote. Sans vouloir voter contre qui que ce soit, et bien qu’ils nous aiment d’un amour inconditionnel, ils font ce qu’il y a de plus normal dans notre société : ils votent pour leurs intérêts.
Et par la force du nombre, combinée à un taux de votation nettement supérieur au nôtre, on ne peut s’étonner de voir les politiciens les courtiser davantage que nous.
On ne peut pas non plus s’étonner de voir la peur être davantage utilisée comme stratégie politique que celle de proposer aux prochaines générations un avenir meilleur.
On parle d’une élection historique ? Rendons-la historique par un taux de participation record des jeunes.
Assurons-nous d’être considérés dans les orientations gouvernementales et les politiques publiques en étant présents aux urnes, en élisant ceux que nous considérons être les meilleurs pour nous défendre, nous faire avancer et nous redonner l’espoir qui a été amoindri par une campagne de peur comme on n’en avait pas vu au Québec depuis celles des référendums.
Ne laissons pas une seule, soi-disant, question de l’urne éclipser tous les autres enjeux à long terme qui touchent notre vie. VOTONS !
Aller voter, c’est simple au Canada. Pour plus d’informations, consultez Élections Canada.
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