Un été de grands travaux pour Saint-Sauveur

La rue Saint-Vallier Ouest connaîtra son été le plus chargé en matière de travaux, alors que se poursuit la démarche de dynamisation de l’artère commerciale menée par la Ville de Québec.

Par Alexandre Morin 

Pierre-Luc Lachance, conseiller municipal du district de Saint-Roch–Saint-Sauveur, l’affirme sans détour : « cette année, c’est une année de gros travaux qu’on fait et il y a un gros impact pour vous », a-t-il lancé aux citoyens présents lors de la consultation publique sur les travaux prévus dans le quartier à l’été 2025.

L’été sera aussi marqué par la poursuite des travaux sur la rue Boisseau ainsi que par le début du projet Le Carillon, un immeuble de cinq étages qui sera construit sur l’actuel stationnement public de la rue Saint-Vallier Ouest. Il comprendra notamment un CPE et des logements pour aînés autonomes.

Dynamiser Saint-Vallier 

La Ville poursuit ce qu’elle considère comme son plus important projet de réaménagement d’artère commerciale, dans le but d’en faire un espace convivial et dynamique.

Les travaux, qui s’étendent sur 1,2 km, prévoient l’ajout d’espaces pour les terrasses, la sécurisation de la rue avec des cheminements piétonniers continus, la création de jardins publics, la bonification de l’éclairage, l’installation de mobilier urbain sur mesure, ainsi que la plantation de 240 arbres et de 45 000 arbustes et autres plantes favorisant la biodiversité.

Les prochaines phases permettront également de retirer les trottoirs temporaires en asphalte, qui seront remplacés par des trottoirs en béton.

La rue Boisseau fera quant à elle l’objet de l’ajout de 42 arbres et de l’élargissement des trottoirs. 

« Un des objectifs, éventuellement, du projet, c’est de créer un environnement qui est plus près d’une rue locale que d’un grand boulevard ». 

Marc Des Rivières, directeur du Service du transport et de la mobilité intelligente de la Ville de Québec

À la suite de l’ensemble des phases du projet de réaménagement, la rue Saint-Vallier Ouest perdra 12 des 94 espaces de stationnement qu’elle comptait (incluant les débarcadères). Sur les rues transversales, 55 cases seront également retranchées sur les 24 tronçons concernés, notamment en raison de l’élargissement de certains trottoirs.

« On perd 12 cases [de stationnement] dans l’exercice, mais on gagne, je dirais, de la convivialité et de la verdure, et ça, je pense que ça a une valeur importante dans le quartier », a souligné le directeur du Service du transport et de la mobilité intelligente de la Ville de Québec, Marc Des Rivières.

Les travaux 

Les travaux sur la rue Boisseau ne devraient durer que quatre semaines et auront un impact minimal pour les résidents.

La situation sera tout autre sur la rue Saint-Vallier, où des travaux de réfection des infrastructures souterraines sont prévus, ce qui impliquera un chantier beaucoup plus important.

Les travaux, qui s’échelonneront d’avril à la mi-novembre, entraîneront à différents moments des entraves complètes sur la rue Saint-Vallier Ouest, entre la rue de Carillon et Saint-Ambroise, sur la rue Bagot entre Saint-Vallier et Mazenod, ainsi qu’à l’intersection des rues Saint-Luc et Saint-Vallier.

La Ville de Québec assure qu’elle sera présente pour soutenir les citoyens et les commerçants pendant cette période de travaux, notamment en assurant un suivi auprès d’eux, en installant de l’affichage pour indiquer l’accès aux commerces et en mettant en place un programme d’aide financière aux entreprises, dont l’adoption est prévue au cours des prochaines semaines.

Pour limiter les nuisances pendant les travaux, la Ville de Québec impose à l’entrepreneur l’utilisation de caissons pour atténuer le bruit des équipements fixes. Elle demande aussi que les surfaces à découvert soient rapidement traitées pour éviter que la poussière ne se disperse.

RTC 

Les modifications de trajets d’autobus ayant été un enjeu important lors des travaux de l’été dernier, le RTC privilégiera cette année la rue de l’Aqueduc pour les détours, plutôt que de concentrer l’ensemble des déviations sur Marie-de-l’Incarnation. 

Cette approche vise notamment à ne pas trop éloigner les parcours des résidents du secteur.

Les parcours seront ensuite déviés vers le boulevard Charest, puis reprendront leur trajet habituel.

L’enjeu de la mobilité a d’ailleurs été celui qui a suscité le plus de craintes de la part des résidents du quartier présents à la consultation publique. Les critiques visaient principalement l’application Nomade du RTC, qui ne signale pas les modifications soudaines de parcours, ainsi que les horaires de certaines lignes, jugés trop limités notamment en soirée durant la semaine.

« Ça serait un moindre mal, déjà, si quand l’autobus ne passe pas, Nomade ne faisait pas semblant qu’il s’en vient », s’est indignée une citoyenne, qui ne semblait pas être la seule dans la salle à avoir vécu cette situation.

« Même si je suis d’accord avec le sens unique de Saint-Vallier, pour un utilisateur du transport en commun comme moi, c’est le plus gros désavantage de l’aménagement », a commenté un autre citoyen, qui a tout de même reconnu : « on ne peut pas faire une omelette sans casser d’œufs ».

Malgré les inconvénients à prévoir, la Ville mise sur une transformation durable de Saint-Vallier Ouest, qu’elle souhaite plus verte, plus sécuritaire et mieux adaptée aux besoins du quartier.

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