(Sainte-Foy) Valérie Savard, candidate bloquiste dans Louis-Hébert, veut mettre fin à dix ans de pouvoir libéral dans la circonscription. Elle affirme que le moment est venu pour un changement.
Xavier Renald
Le Bloc Québécois tente de regagner la confiance des électeurs de Louis-Hébert. Selon Valérie Savard, elle est la mieux placée pour défendre les intérêts des citoyens de Louis-Hébert.
Le Bloc comme défenseur du Québec
Dans le contexte actuel, Valérie Savard est d’avis que la présence du Bloc à la Chambre des communes est plus que nécessaire afin de faire valoir les intérêts des Québécois. Elle reproche au gouvernement fédéral de se préoccuper du pétrole de l’Ouest canadien et de l’industrie automobile, tout en négligeant les industries québécoises. « On n’entend pas beaucoup de défense pour le Québec », dit-elle, rappelant l’impact des tarifs américains sur les industries de l’aluminium et du bois.
« Si le Bloc Québécois n’exige pas un Québécois sur la délégation, il n’y en aura pas »
– Valérie Savard, concernant la présence de Québécois dans les négociations des futurs accords commerciaux avec les États-Unis.
Elle estime que les députés québécois des autres partis à la Chambre des communes n’exercent pas la même influence que ceux du Bloc Québécois. D’ailleurs, elle mentionne que les députés libéraux et conservateurs n’ont pas défendu la gestion de l’offre « le Bloc est le seul à avoir défendu la gestion de l’offre », affirme-t-elle, tout en rappelant l’importance de cet enjeu pour l’économie agricole du Québec.
Un bilan peu convaincant
Interrogée sur le travail de Joël Lightbound comme député de Louis-Hébert, la candidate se montre critique. Elle déplore un manque de résultats concrets. Elle pointe notamment le manque de leadership du gouvernement libéral dans le dossier des terres de la Défense nationale. Ces terres, promises à la Nation huronne-wendat, qui souhaite y développer un vaste projet résidentiel, demeurent inexploitées. Elle rappelle que la crise du logement fait partie des défis importants de la circonscription. De plus, elle questionne le manque d’investissements fédéraux, notamment à l’Université Laval et pour le Pont de Québec. « Le Pont de Québec est un joyau, […]. Il a été acheté mais maintenant il faut le réparer, le peinturer et le rénover » relate-t-elle.
Une femme de terrain
Se décrivant comme une femme de terrain, elle critique l’absence de son adversaire sur le terrain. « Je ne l’entends pas parler sur le terrain. Quand je vais voir les organismes communautaires, on me dit que je suis la première à les visiter » affirme-t-elle. Elle-même engagée dans le milieu communautaire, elle s’inquiète du silence de son adversaire. Si elle est élue, elle promet de maintenir un lien avec ces groupes.
Une expérience politique importante
C’est la volonté d’être dans l’action, qui a poussé Valérie Savard à se présenter comme candidate à cette élection. Celle qui a travaillé plusieurs années comme attachée politique pense pouvoir tirer profit de cette expérience.
« Je sais comment la politique fonctionne. Je connais les processus, je pourrais diriger les gens vers les bons endroits » – Valérie Savard, candidate du Bloc Québécois
Ainsi, elle estime avoir les atouts nécessaires pour porter les préoccupations des électeurs de Louis-Hébert à la Chambre des communes. Fidèle à la ligne du parti, elle conclut : « tout ce qui sera bon pour Louis-Hébert je vais voter pour. Je vais écouter les électeurs, je serai présente pour eux ».
Le Bloc Québécois avait fait élire un député en 2008 dans Louis-Hébert. Le parti a terminé au deuxième rang dans cette circonscription lors des deux dernières élections.
Commentez sur "Valérie Savard souhaite du changement dans Louis-Hébert"