Après une grande tournée seule au piano, Catherine Major présente son quatrième album La maison du monde.
Sous le toit de cette maison du monde, est-ce qu’il y a ta famille?
Il y a une famille qui est présente tous les jours. Il y a des enfants, des amis, toute sorte de monde que je rencontre. Cet album-là est beaucoup à l’image de ce que je suis quotidiennement.
Est-ce que c’était aussi le cas pour chacun des albums précédents?
Chacun des albums est un peu une photo, mais pas à ce point-là. J’ai l’impression qu’il y a quelque chose qui a lâché, qu’il y a une ouverture qui s’est faite. Ce n’est pas juste chanter pour faire de belles chansons, c’est chanter et composer parce que j’en ai besoin. C’est l’évolution normale. Il y a de bons côtés à vieillir! Il y avait l’album des 20 ans, des 25, des 30 et celui-ci c’est celui des 35 ans! Il y a tout le bagage qui vient avec.
Pour la réalisation, tu as travaillé pour la première fois avec Jean Massicotte.
J’avais envie d’avoir un son très enrobant, très proche. Une des premières choses qu’il m’a dite c’est : «Tu sais Catherine, ce n’est pas tant le son et la prise de son ou le mix. C’est dans l’arrangement qu’il faut couper.» Plus il y a de choses, moins ça peut être mixé fort. Le piano est un instrument tellement riche que si j’en joue trop fort, il n’y a plus de place pour le reste dans l’espace sonore. C’est surtout ça qu’il m’a apporté. C’est un album qui a moins de piano et plus de guitare. J’avais envie de chaleur et de proximité.
Est-ce que ç’a été difficile de t’éloigner du piano?
Non au contraire, ç’a été l’fun et même que je pourrais aller plus loin une autre fois. Si je joue seule au piano, il est tout plein parce que je n’ai pas le choix, je représente l’orchestre. Quand j’ai des instruments, le piano devient une coloration et c’est un peu ça que j’ai fait avec l’album. J’ai envie de ça en ce moment. C’est ce que je suis maintenant.
Parle-nous de tes auteurs.
J’ai composé toutes les musiques et j’ai écrit certains textes, mais autrement j’ai demandé à des auteurs avec qui j’ai l’habitude de collaborer : Christian Mistral qui écrit merveilleusement bien, Jacinthe Dompierre qui est ma mère, qui a toujours un texte sur chaque album, ça fait partie de la tradition et Moran qui est mon chum. Je ne collabore pas avec eux parce que je veux être proche de la famille, je travaille avec eux parce qu’ils ont une plume hallucinante et je n’en ai pas trouvé des mieux! Richard Desjardins aussi m’a envoyé un texte qui n’avait pas eu de mélodie encore et ça donne une chanson qui s’appelle Black Jack qui est vraiment différente et intéressante.
Catherine Major sera en spectacle le 9 avril au Grand Théâtre de Québec.
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