Saint-Jean-Baptiste — La murale derrière la Quincaillerie St-Jean-Baptiste a presque fait totalement peau neuve. Dérangé par l’apparition constante de nouveaux graffitis, le propriétaire du commerce Michel Perron a décidé de faire appel à l’école primaire Saint-Jean-Baptiste pour le projet qui, l’espère-t-il, préviendra les futurs méfaits.
Par Katia Lavoie
JEAN THIVIERGE, technicien en service de garde à l’école Saint-Jean-Baptiste, se souvient très bien de la première murale disparue depuis peu. Il avait reçu à l’époque la même demande de MICHEL PERRON. Sa collègue Johanne avait mené le projet qui avait abouti à la création d’une représentation d’enfants avec un cerf-volant dans l’objectif d’éliminer les graffitis.
Leur oeuvre a finalement accompli son travail pendant un bon bout de temps jusqu’à ce qu’un individu se permettre d’y dessiner une chauve-souris à l’Halloween, il y a quelques années. À partir du moment où le premier s’est lancé, d’autres ont suivi. «On l’a restauré quelques fois», précise M. Perron. Si bien que le propriétaire de la quincaillerie a fini par choisir de tout effacer et de recommencer.
Un nouveau départ
Pour la nouvelle murale, M. Perron n’a pas hésité à renouveler la collaboration avec l’institution primaire située à proximité. «C’est beau et ça permet aux enfants de s’exprimer», estime-t-il. M. Thivierge a donc mis en place les mercredis après-midi une activité nommée Apprentis muralistes qui a suscité un grand intérêt. «On en a eu trop d’inscriptions», souligne le technicien.
La mère de l’un des enfants au service de garde, CASSANDRE BERNIER, a cette fois-ci pris l’initiative en main. «J’étudie présentement pour devenir professeure en arts plastiques au primaire et au secondaire alors c’est un peu comme une sorte de stage pour moi», explique-t-elle.
Mme Bernier a passé un mois à préparer la création de la murale avec la douzaine de jeunes de la 4e à la 6e année. «C’est très riche comme activité. Je suis agréablement surprise de l’implication des enfants», souligne M. Thivierge qui a observé le déroulement. Pour respecter le souhait d’une thématique historique demandée par M. Perron, ils ont élaboré un dessin coloré comprenant divers éléments historiques qui ont marqué les élèves comme le tramway, un charriot tiré par des chevaux et un joueur de hockey avec un chandail des Bulldogs. «Puisqu’ils ont pratiqué le point de fuite, on a décidé de faire une image l’incluant», ajoute la mère.
La coloration de la fresque a débuté le 21 octobre. Si tout va comme prévu, l’œuvre sera terminée vers le 10 novembre.
Pour lutter contre les graffitis
Toujours dans l’objectif de lutter contre les graffitis, une trousse de nettoyage clé en main est disponible gratuitement à la Quincaillerie St-Jean-Baptiste jusqu’au 31 octobre.
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