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Geneviève Everell : Portée par la passion

Geneviève EverellGeneviève Everell. Photo : Courtoisie

Québec — Joviale et pétillante, Geneviève Everell est une jeune entrepreneure qui ne s’est jamais laissée décourager par un milieu familial difficile. En plus de donner des conférences sur son parcours, la femme de 29 ans gère le service de traiteur Sushi à la maison, prépare de nouvelles émissions de télévision et écrit des livres de recettes. Originaire de Limoilou, elle a accepté de prendre part au Salon des artisans et des métiers d’arts.

Par Marie-Claude Boileau

Pourquoi avoir accepté d’être porte-parole du Pavillon agroalimentaire du Salon des artisans et des métiers d’arts?

Je suis hyper honorée parce que je suis une fille native de Québec. J’ai beaucoup d’amis artisans dans tous les sens du terme. Être porte-parole de la section agroalimentaire me rejoint à cause de mon entreprise Sushi à la maison. J’essaie toujours d’incorporer des produits locaux et du terroir dans mes créations pour pouvoir avoir quelque chose d’unique. J’ai bien hâte d’y aller pour me gâter, faire ma gourmande et parler aux artisans!

On pourra donc vous y croiser?

Oui. Je devais avoir un kiosque, mais ça exigeait trop de logistique. Je ne suis pas équipée en équipements de restauration puisque je fais du service de traiteur. Je vais être à l’ouverture et à quelques reprises durant les dix jours. Je donnerai des ateliers de sushi, tiendrai une séance de dédicaces pour mes bouquins et ferai déguster mes produits.

Quel a été le déclic pour vous lancer en affaires avec Sushi à la maison?

Ça s’est fait tranquillement. Sushi à la maison a été créée en 2008. C’était embryonnaire et surtout pour arrondir mes fins de mois. Je voulais exercer ma passion et faire plaisir à mes amis. Après avoir fait ça durant quatre ans pour arrondir les mois, je me suis dit que je pourrais peut-être en vivre. Ç’a été une longue réflexion. Lorsque tu pars en affaire, c’est stressant. Tu es la seule personne à subvenir à tous tes besoins. Je me suis mise au pied du mur en m’overbookant des soirées alors que parallèlement j’étais animatrice à la radio. Finalement, quand j’ai vu que la réponse était là, j’ai décidé de foncer. Je suis une personne travaillante et déterminée. Je m’étais dit que si ça ne fonctionnait pas, j’allais me revirer de bord ailleurs. Aujourd’hui, j’ai 30 Miss Sushi partout au Québec. Ce n’est donc pas demain la veille que j’arrêterai!

Vous avez étudié au Collège radio télévision de Québec et travaillé comme animatrice. Qu’est-ce qui vous a attiré dans les médias?

En fait, c’était pour le contact avec les gens. Lorsque je me suis inscrite, mon but n’était pas de faire de la télé ou de la radio, mais de faire des conférences pour parler de mon parcours de vie. Petit train va loin, à un moment donné, j’ai eu la chance d’avoir un poste d’animation radio, mais ce n’était pas le but premier. Je voulais peaufiner mes techniques et apprendre à m’exprimer en public.

Vos parents étaient toxicomanes et alcooliques. Pourquoi raconter ouvertement votre histoire?

Pour aider autrui. Je pense qu’on a tous notre façon de dealer avec notre parcours. J’ai une amie qui a un parcours semblable au mien et elle n’en parle jamais. Moi, j’en avais besoin. Lorsque des jeunes viennent te voir après en larmes et qu’ils te disent que tu as donné un sens à leur vie et qu’ils comprennent qu’ils peuvent ne pas finir comme leurs parents, tu te rends compte que ça vaut la peine de continuer à le faire. Bref, c’est une thérapie personnelle qui aide les autres.

Faites-vous encore de la télévision?

Mon émission est présentement en rediffusion jusqu’à Noël (sur les ondes de Zeste.tv). Je travaille présentement sur deux projets télés dont je ne peux pas parler.

Quels sont vos objectifs pour Sushi à la maison?

Ça va encore et toujours rester un service de chef à domicile privé de sushis créatifs et non traditionnels avec un service très proche de gens. Pour moi, la proximité avec ma clientèle et l’innovation avec mes créations sont importantes. Je ne veux pas que ça devienne redondant, je veux me dépasser. Sinon, mes Miss Sushis sont toutes bookées presque un an à l’avance. Il faut réserver de 6 à 7 mois avant. C’est le fun parce que je peux voir venir s’il y a une diminution ou un désintérêt et me revirer de bord. Tartare à domicile, un dérivé de Sushi à la maison, va bien. Je travaille sur le troisième livre de recettes. Puis, je suis à la recherche d’un local commercial à Montréal pour pouvoir offrir des ateliers de sushis, de tartares, des cours privés, des soirées VIP, etc. Ça va être un projet très emballant qui va apporter Sushi à la maison à un autre niveau.

En rafale

  • Lorsque vous êtes à Québec, dans quels restaurants allez-vous manger? C’est sûr que si je peux, je vais déjeuner au Buffet de l’Antiquaire pour leur confiture aux fraises! Pour moi, c’est un incontournable. Déjeuner est mon repas préféré. Sinon, la Planque et Soupe et cie. Ce n’est pas un restaurant, mais mon père fait un très bon pâté chinois. Je ne donnerai pas son adresse, je la garde pour moi.
  • Quels conseils donnerez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer en affaires? De ne pas écouter les autres. La majorité dira que l’idée n’est pas une bonne parce qu’eux n’auraient pas l’audace de la faire. Aussi, de ne pas s’attendre à en vivre. Beaucoup de gens pensent pouvoir en vivre les deux premières années. Je trouve ça triste parce que c’est très démotivant. Il faut d’abord l’exercer comme passion avant de commencer à en vivre. C’est un coup à donner. Il faut être bien préparé et prévoir un plan B, C, D. C’est la force d’un entrepreneur d’être prêt à toute éventualité. Il faut aussi mettre le plus de cordes à son arc pour pouvoir exercer plein de choses à travers son travail,  pour emmagasiner le plus de connaissances, pour être prête à faire autre chose au cas où.

Pour suivre Geneviève Everell dans ces projets, visitez sont site Web.

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