Le temps des Fêtes porte bien son nom : c’est le temps de fêter! C’est pourquoi Yves Lambert a conçu le spectacle Foule Trad qui sera présenté le 29 décembre au Grand Théâtre de Québec. Rencontre avec l’infatigable accordéoniste.
Par Tanya Beaumont
Qui sera sur scène le 29 décembre?
Le spectacle va réunir Bodh’aktan qui est un band de trash trad, spécialiste de la musique festival, un retour des Charbonniers de l’enfer, Mélisande qui est une chanteuse électrotrad et il a Lambert en quintette. Chaque fois qu’on arrive dans ces dates-là, on a besoin d’évacuer et de s’envoyer en l’air. Si on n’avait pas ce moment-là de liberté, on aurait tous les ans le poids des années sur les épaules, on se traînerait un peu!
Est-ce un spectacle concept?
Oui, c’est concept. C’est moi qui suis le directeur artistique de ce projet-là. Je veux vraiment que tout le monde soit ensemble. C’est certain que chacun fait ses succès. Avec Michel Faubert, on va faire Carême et Mardi gras. Avec Bodh’aktan, on va faire Boisson d’avril qui est un classique. J’ai une nouvelle chanson sur les pipelines que je vais faire aussi. Mélisande va faire de la danse électro callée et moi, je joue de l’accordéon là-dessus.
Quelles sont les affinités entre la musique traditionnelle et électronique?
La musique trad est une matière meuble. Je l’ai traitée de toute sorte de façon depuis 40 ans. C’est d’y apporter de la modernité en faisant avec la matière première sans dénaturer le produit. Elle permet plusieurs traitements. Le but c’est que ce soit cohérent et pas que ça devienne une figure de style. Parce qu’on peut faire n’importe quoi avec n’importe quoi.
Vous venez de lancer Lambert dans ses bottines en collaboration avec Socalled. Quelle était la démarche derrière l’album?
Pour mes 40 ans de carrière, j’avais besoin d’exubérance et c’est pour ça que j’ai choisi Socalled. J’avais envie que ça brasse. Je suis rendu à 59 ans et j’ai le goût de m’amuser! Je n’ai plus grand-chose à perdre. Je n’ai jamais écouté autant de musique. Ça me fait triper. C’est une stratégie pour amener le public aussi. On parle beaucoup des problèmes dans l’industrie de la musique. Moi je dis : Travaillons! Créons!
Pourquoi travailler avec Socalled?
On a des caractères compatibles. J’ai travaillé quelques fois sur ces projets, mais c’est la première fois qu’il travaillait dans mes affaires. C’est un gars qui va dans les magasins de partitions de vieilles musiques juives. Son respect de la tradition est un point en commun. Ce n’est pas juste un contexte professionnel, c’est aussi une amitié. D’ailleurs, il devrait être là pour le spectacle à L’Anglicane le 12 février. Mais il est dur à pogner!
En plus des deux spectacles dans la région, Yves Lambert sortira en 2016 un album trio qui portera le nom de Laisser courir les chiens. Pour en savoir davantage, consultez son site Web.
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