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Bonhomme à la garderie

CarnavalPhoto : Le Carrefour

Il y a quelques années, tout le monde est monté aux barricades lorsque le magazine anglophone Macleans a utilisé l’image du  Bonhomme Carnaval dans un article qui dénonçait la corruption au Québec.

C’est drôle comment parfois les choses peuvent changer. À l’heure actuelle, à peu près personne ne défend Bonhomme. Aimer le Carnaval à Québec en 2016, c’est un peu comme de s’avouer catholique pratiquant. Les gens le font discrètement et ne le crient pas trop fort. Autour de moi, je n’entends que des critiques contre la fête hivernale. Plusieurs soutiennent que le Carnaval est arrivé à la fin de sa vie utile, que l’événement n’est qu’un prétexte à subvention et qu’il n’est plus bon à rien.

Je crois que le Carnaval a toujours sa pertinence. Même essoufflé, Bonhomme Carnaval fait toujours la joie des enfants. Il doit être le premier personnage que ma fille a reconnu à la télé, quand elle avait à peine un an. Maintenant, à trois ans et demi, elle est toute fière de l’effigie que je lui ai procurée pour le placer sur son petit manteau.

À la garderie cette année, on devait vendre 15 effigies en prévente à 12$ pour s’assurer la visite de Bonhomme. Je sais bien qu’autrefois il faisait ça gratuitement et l’on pourrait critiquer ça, mais les temps changent. En 2016, on estime que le déplacement notre mascotte et sa suite coûte 180$ alors on les charge. Les parents se sont botté le cul et ont acheté les effigies. Et Bonhomme viendra faire son tour le 12 février. Ma fille en est tout excitée.

Le GROS problème du Carnaval, c’est que les gens de Québec n’y participent plus. On ne sent plus de «buzz» autour de l’événement. Il est devenu moribond et malgré les efforts de quelques convaincus, la greffe ne prend pas. Même s’il se met à twitter, Bonhomme Carnaval n’est pas «trend», comme on dit.

Ce dont notre carnaval a besoin, c’est de participation et rien d’autre. Il faut que tout le monde porte son effigie et si possible qu’on multiplie le port de la ceinture fléchée. Si les gens le faisaient,   sans que ce soit extraordinaire, on sentirait davantage la présence du carnaval et ça serait automatiquement plus festif notre affaire.

Le Carnaval fait partie de l’histoire de Québec, il est temps de se réveiller et d’y prendre part minimalement ne serait-ce qu’en se procurant l’effigie. Le temps presse, car aux dernières nouvelles, la ville d’Harbin en Chine multipliait les initiatives et elle était en est en voie de nous surpasser comme capitale de l’hiver. À nous de ne pas nous laisser faire!

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