Québec — Exit le vélo stationnaire vive le fatbike. Pour Benoit Harvey, il n’existe rien de mieux pour pratiquer son sport favori à l’extérieur. Le cycliste a découvert les joies du fatbike, une bicyclette aux pneus plus larges qui connaît une popularité croissante au cours des dernières années.
Par Katia Lavoie
L’homme, qui est également employé chez Mathieu Performance, parcourt les routes à vélo depuis de nombreuses années. «Je suis un homme avec une conjointe et cinq bicycles», lance BENOIT HARVEY avec humour pour illustrer sa passion. Cependant, au cours de la dernière année, la façon de pratiquer son sport a changé grâce au fatbike. «Ma perception a changé. Je n’imaginais pas en faire au début et en fin de saison lorsque le terrain est mou, souligne-t-il. Mais il a été inventé pour ça», poursuit-il. PHILIPPE DESGAGNÉS, directeur des ventes chez Mathieu Performance, précise : «Il a été développé à la base pour rouler dans des endroits impraticables». Pour sa part, DENIS LAPIERRE, gérant chez Sport Olympe et coorganisateur de Pop Cycle 47, décrit cet équipement originaire des États-Unis comme «un vélo de montagne avec des capacités hivernales» qui offre entre autres beaucoup de stabilité. Les deux hommes s’entendent sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une bonne option pour se déplacer en ville notamment à cause du calcium et de la glace. «C’est un esprit de plaisir» qui émane de l’activité, indique M. Lapierre.
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Ce fameux plaisir s’est justement propagé de façon importante au cours des dernières années et encore plus récemment. Pourquoi maintenant alors que ce véhicule existe depuis dix ans? «Surly et Salsa, deux marques d’un fournisseur américain, ont poussé la gamme de produits pour avoir une offre intéressante», relate M. Desgagnés. Puis les autres ont suivi. «Il y a quatre ou cinq ans, personne n’en avait en stock donc personne ne savait si c’était le fun», continue-t-il.
M. Harvey en vend chez Mathieu Performance. Pour plusieurs cyclistes qu’il voit défiler en magasin, il s’agit d’un complément aux vélos de route. Et bien que le fatbike s’adresse encore au «petit 1% de maniaques qui font du vélo à l’année» selon le directeur des ventes, il tend à se démocratiser. M. Lapierre croit aussi beaucoup à l’accessibilité de l’activité qui permet un rythme de ballade. M. Harvey, qui roule dans le secteur de Beauport, raconte d’ailleurs qu’il est de plus en plus rare qu’il se passe une journée sans qu’il voie un amateur. Il remarque qu’il se forme le même genre de petits groupes soudés qu’en été.
Activités et compétitions
Le sport se pratique actuellement beaucoup dans les centres d’activités d’hiver où l’on retrouve des pistes damées. Lac-Delage a accueilli entre 700 et 800 personnes lors de la fin de semaine du 23 janvier dans le cadre de Pop Cycle 47. M. Lapierre s’est montré très satisfait du succès de l’évènement qui donnait l’occasion d’essayer gratuitement des fatbikes. En 2015, sous un nom différent, le rendez-vous avait attiré 300 personnes.
Autre signe de l’engouement récent, Mathieu Performance a prévu des séances d’initiation au Domaine de Maizerets qui ont obtenu des résultats inespérés. «Deux jours après la sortie des dates, c’était complet», affirme M. Desgagnés. Bien que la compétition ne soit pas l’objectif premier, quelques-unes commencent également à émerger. Parmi celles-ci, il y a la traversée du Lac St-Jean qui se déroulera le 27 février.
Pour en essayer un avant d’acheter, Mathieu Performance en propose une dizaine en location pour 50$ la journée. On peut s’attendre à payer au moins 800$ à l’achat. Certains d’entre eux coûtent jusqu’à 2000$.
Pour trouver un site de fatbik, visitez ce site Web.
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