Québec — L’auteure-compositrice-interprète Sarah Toussaint-Léveillé était de passage à Québec pour présenter son deuxième album : La mort est un jardin sauvage.
Par Tanya Beaumont
D’où vient ce titre, assez long et littéraire?
Ce n’était pas calculé que ça serait un titre long comme ça. C’est juste que c’est une phrase de l’album et je trouvais que ça représentait mieux l’ensemble du CD qu’un titre d’une chanson. Ç’a été long avant de le trouver. Je trouve ça dur trouver un titre. C’est fatigant!
À l’écoute, on reçoit un album plus personnel, plus assumé. Avais-tu cet objectif?
C’était ça le but. Je ne savais pas ce que je voulais faire en entrant en studio. Je me suis rendu compte que c’était des chansons plus introspectives que je voulais mettre de l’avant pour contraster avec le premier album, mais aussi pour être cohérente avec ce que je suis maintenant. Ç’a donné un album un peu triste, mais quand même pas si pire non plus!
Quelles sont les plus grandes différences entre ton premier disque et celui-ci?
Le premier était des chansons que j’avais écrites entre 15 et 20 ans. Je ne savais pas encore ce que je voulais faire avec la musique dans ma vie, à quel niveau je voulais l’exploiter. J’ai sorti un album sans réfléchir parce que j’étais rendue à enregistrer mes chansons. Je n’ai pas pensé que ça serait critiqué, sauf à la journée du lancement. Ç’a été une belle expérience, entre autres de travailler avec Benoit Morier qui a aussi collaboré sur celui-ci. Pour le deuxième, j’ai pris plus mon temps. On se met plus de pression qu’au premier où l’on s’excuse un peu, parce que c’est une carte de visite…
On a l’impression que c’est aussi l’album du passage adulte…
Il y a beaucoup de passage dans cet album-là. Toute sorte de deuils, la place que ça laisse pour autre chose. La chanson Dans mon cahier (La musique me glisse entre les doigts) parle justement du passage à l’âge adulte. Ce que j’ai finalement conclu parce que c’est une chanson qui a été écrite sur plusieurs années. Elle était jammée pendant un bout de temps, mais j’avais envie de lui donner une structure.
D’ailleurs, tu as fait une version radio éditée de cette chanson. Comment as-tu trouvé l’exercice?
Ça fait mal. C’est frustrant parce qu’on se dit, ce n’est pas cette chanson-là que j’ai faite, c’est la version de 5 minutes… Mais en même temps, c’était drôle. On se demande où on coupe. Je n’étais pas en colère non plus de le faire. Je l’ai fait pour une raison, pour mettre les chances de mon côté parce que j’ai envie que ça joue. Ce n’est pas la fin du monde, mais en même temps, je trouve ça dommage qu’on doit se squeezer dans le temps.
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