Lairet — Lancé en février, le cours Cuisine plus réunit chaque mois six adultes ayant une déficience intellectuelle afin qu’ils apprennent à cuisiner. Une incursion dans le domaine culinaire qui se fait dans la joie.
Par Marie-Claude Boileau
«Est-ce que tout le monde a son tablier?», lance LYDIA TÉTREAULT qui supervise l’atelier. La professeure rappelle les consignes d’hygiènes avant que le groupe entame la lecture de la recette. Durant les deux prochaines heures, ils devront exceptionnellement effectuer une commande, soit cuisiner des galettes d’avoine qui seront servies lors d’une activité au Patro Roc-Amadour. Par la suite, ils prépareront un sandwich thaï au poulet.
L’an dernier, Mme Tétreault a donné des ateliers de cuisine au camp d’été du Patro Roc-Amadour. FRANCE GABOURY, responsable du Secteur Loisir plus, a eu l’idée de poursuivre les cours avec des adultes de son programme. Grâce entre autres à un soutien financier de la Ville de Québec sur trois, six apprentis cuistots cuisinent un vendredi par mois. «L’idée est de leur apprendre à cuisiner. Ils sont issus de famille naturelle et d’accueil et ils n’ont pas toujours la chance de toucher aux chaudrons», indique Mme Gaboury. Elle ajoute qu’un des buts est de leur parler des saines habitudes alimentaires.
Ambiance joyeuse
Les ateliers ont été spécialement conçus pour eux. Avant de commencer, Mme Tétreault regarde la recette avec les cuisiniers en herbe. Sur la première page, on retrouve les ingrédients écrits et illustrés. Les ustensiles et outils sont détaillés en deuxième page alors que sur la dernière page on retrouve toutes les étapes avec les équipements et ingrédients nécessaires illustrés également.
En groupe de deux, les participants suivent à la lettre la recette. Mme Tétreault et Jonathan, un bénévole, répondent aux nombreuses questions. L’ambiance est joyeuse et amicale. Alors que sa partenaire, France, mélange les ingrédients, Vincent coche minutieusement l’étape qu’ils viennent de terminer. Celui-ci est heureux de cuisiner. Il avoue faire des grilled cheese chez lui et qu’il a même déjà cuisiné une lasagne à l’école, dit-il fièrement. De son côté, Laurence confie aussi aimer cuisiner, mais qu’elle ne le fait pas souvent chez elle.
Mme Tétreault se réjouit de son groupe et s’étonne de leurs aptitudes. «Dès qu’ils apprennent, ils s’en souviennent. Ils ne sont jamais découragés, ils sont toujours partants. C’est une ambiance toujours le fun. Ils sont contents chaque fois qu’une étape est franchie», indique-t-elle.
L’atelier de mai était le dernier avant la période estivale. Ils reprendront en septembre pour se terminer en décembre. Une nouvelle cohorte débutera en janvier 2017. Le projet s’échelonnera sur trois ans.
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