Mat Vezio était récemment de passage à Québec pour donner son premier vrai spectacle à l’extérieur de Montréal. Il nous parle de son premier album Après la mort des fleurs cueillies.
Par Tanya Beaumont
Tu es musicien depuis longtemps, mais c’est ton premier album solo. Sentais-tu plus de pression?
J’ai comme eu un syndrome de l’imposteur pendant un bout avec ça. Mais à force de faire des shows, on s’habitue tranquillement. Je suis bien entouré aussi. C’est sûr que c’est complètement autre chose. Ça fait 10-12 ans que j’accompagne des artistes à la batterie, mais tout est à recommencer. C’est un autre art, une autre science. Ça fait longtemps que j’écris des chansons, depuis que j’ai 15 ans environ. J’avais envie d’aller de l’avant avec ça!
Les artistes que tu accompagnes, est-ce qu’ils ont influencé ta musique?
Sûrement. Ils m’ont aidé à avoir un fil conducteur qui se tient peut-être. Pas nécessairement musicalement, mais j’ai appris de la façon dont ils parlent au public, la scène. J’ai appris de ça.
D’où vient cette phrase, le titre de ton album Après la mort des fleurs cueillies?
Je ne sais pas! Des fois, je fais de l’écriture automatique. T’écris sans penser et à moment donné tu commences à avoir un filon littéraire intéressant. Ça, c’est une phrase que j’ai écrite comme ça, je l’ai noté dans mon téléphone et quand je suis retombé dessus, je savais que ça allait devenir un titre de quelque chose, mais je ne savais pas quoi.
As-tu beaucoup de notes comme ça pour tes textes?
J’avais déjà entendu Jean Leloup qui expliquait qu’il avait des sacs-poubelle de note! Moi, j’ai des calepins. J’ai toujours écrit, mais j’essaie de ne pas trop y aller et d’écrire toujours du nouveau matériel. Par exemple, quand je suis bloqué, c’est l’fun de retourner voir ce que j’avais fait. Ça me nourrit, ça me permet de continuer.
Il y a des gens qui t’aident?
Rarement. Peut-être que des fois je devrais demander des conseils à des gens. C’est impliquant pour quelqu’un de dire : tiens lis ça et dis-moi ce que tu en penses. C’est tellement personnel. C’est un cheminement très solitaire. Il y a Marcie qui a coécrit la chanson Fukushima. Ça faisait des mois que je n’avais pas écrit. Je lui ai demandé de m’écrire un petit texte. Il a écrit les quatre premières lignes. Je suis partie avec ça et j’ai écrit tout l’album après.
Comment était-ce de travailler avec Antoine Corriveau à la réalisation?
C’était sa première réalisation et je suis vraiment honoré de ça. C’est un cheminement qu’on a fait sur une longue période. J’ai écrit pendant un an, on a enregistré sur un an et on a passé une autre année en postproduction.
Mat Vezio est en nomination pour le prix Félix-Lerclerc de la chanson en collaboration avec les Francofolies de Montréal. Pour en savoir plus, visitez son site Web.
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